Deux mois sans réseau ni connexion, c’est ce qui est devenu le quotidien de certains villageois du centre du Mali. Ces habitants qui sont plus exposés à la barbarie des terroristes sont aussi ceux-là qui manquent de réseau pour prévenir les autorités en cas de regroupement des terroristes.
Récemment, le gouvernement du Mali a mis à la disposition de la population du Mali des numéros verts pour alerter en cas d’urgence. Alors comment vont faire ces populations pour prévenir le gouvernement du danger qui les guette si elles sont sans réseau ?
A propos de cette situation désolante, un agent de santé vivant dans un village du cercle de Bankass nous fait une confidence « depuis deux mois, nous sommes coupés du monde, même joindre nos parents par téléphone est devenu un problème, je suis obligé de prendre la moto aller au fin fond de la brousse à la recherche du réseau pour pouvoir appeler mes proches ».
Notre source continue en ces termes « parfois, j’ai besoin de réseau pour envoyer mes documents au Csref de Bankass mais avec le manque de réseau je suis toujours obligé de me déplacer jusqu’à Bankass pour rédiger mon rapport de fin de mois. Chose qui n’est pas du tout aisée ».
Cependant, l’agent de la santé explique qu’il comprend parfaitement les agents d’orange et Malitel, car avec les terroristes qui rodent en longueur de journée aux alentours des villages, il n’est pas facile de travailler.
Chose étonnante, même à Bankass ville, le réseau est perturbé. Selon notre source, il est impossible de se comprendre par téléphone à cause du mauvais état du réseau. Il est donc bon de rappeler que la même situation se vit dans le nord du Mali, précisément à Tombouctou où le réseau est en très mauvais état. La population se plaint en longueur de journée, mais peine perdue.
Face à cette situation, les agences de télécommunications Orange et Malitel, l’autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP) et surtout le gouvernement du Mali sont tous interpelés enfin de trouver une solution de sortie de cette crise de réseau.
Tioumbè Adeline Tolofoudié