Le propriétaire du club de Premier League (1ere division anglaise) figure parmi les sept riches et influents Russes proches du Kremlin, ciblés ce jeudi, par Londres. Roman Abramovitch, 55 ans, avait jusqu’à présent été épargné par la vague de sanctions prises par le Royaume-Uni. Il subit désormais un gel de ses avoirs, une interdiction de transactions avec des particuliers et des entreprises britanniques et une interdiction de voyager. Ainsi, la vente du club de Chelsea qu’il avait annoncée, la semaine dernière, pour anticiper de possibles sanctions, est en suspens. Pour tempérer l’impact, le gouvernement a publié une licence autorisant la poursuite d’un certain nombre d’activités pour Chelsea qui pourra continuer à jouer des matchs et payer ses joueurs. Cependant, Cette licence n’autorise pas la vente du club, mais le gouvernement pourra examiner une demande, en ce sens, à une condition. « En aucun cas Roman Abramovitch ne pourrait tirer profit de cette vente », a déclaré un porte-parole du gouvernement, en ajoutant que l’exécutif est ouvert à la vente du club. Mais, cela nécessiterait une autre licence et des discussions avec le Trésor et d’autres ministères poursuit-il. Sur la Radio France International, nous apprenons la déclaration du ministre britannique des affaires étrangères, Liz Truss stipulant que « les sanctions d’aujourd’hui montrent, une fois de plus, que les oligarques et les kleptocrates n’ont pas leur place dans notre économie ou notre société. Avec leurs liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine, ils sont complices de son agression ». Roman Abramovitch avait acheté Chelsea en 2003, pour 140 millions de livres (168 millions d’euros). Plusieurs acquéreurs potentiels s’étaient récemment manifestés, même si le prix de 3 milliards de livres (3,6 mds d’euros) que semblait espérer, Abramovitch aurait été difficile à atteindre. Par ailleurs, avant de se résoudre à vendre, il avait essayé de sauver ce qui pouvait l’être en confiant, en fin février la gestion au quotidien du club aux six administrateurs de sa fondation caritative. En outre, il avait aussi promis que le “produit net” de la vente serait versé à une fondation au profit de toutes les victimes de la guerre en Ukraine. Mais, il n’a finalement pas échappé aux sanctions qui touchent bien par ricochet Chelsea. Notons que Londres a déjà sanctionné plus de 200 des personnes, entités et filiales les plus importantes de la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier.
Mariam Guindo, Stagiaire
Source: Le Pays– Mali