L’agresseur du chef de la transition est demeuré anonyme jusqu’à sa mort. Dans l’histoire des attentats sur des présidents, les tueurs ne sont pas épargnés. Les vœux d’un agresseur de président intéressent plus d’un.

Avec toute l’insécurité au Mali, les hommes du pouvoir sont épargnés. Comme par hasard, un militaire qui atterrit accidentellement dans des conditions de crise sociale sans précédent et qui n’a aucune ambition de se maintenir au pouvoir, finit par devenir l’ennemi n⁰1 au point d’être la cible d’une tentative d’assassinat. Ce qui est dramatique dans notre histoire réside dans l’indifférence sociale et la perte de repère. Aujourd’hui, nous apprenons que c’est un jeune homme d’une trentaine d’années, sans-emploi, qui était l’agresseur. Un jeune homme sans qualification avait tenté de tuer un militaire commando entouré de militaires lourdement armés. Quel fait divers ! Comment de tels scénarios peuvent être rendus possibles et accepter ?

Pourquoi les militaires veulent convaincre l’opinion publique par des techniques démontrant la force et la bravoure d’un homme à travers des scénarii de séquestrations et des menaces comme si les terreurs de toutes ces années ne sont que le prélude d’une violence sociale sans précédente ?

Nous sommes suffisamment informés et nous avons tous les indices pour prendre conscience de cette inconscience morale qui nous fait perdre la voie, en nous poussant à massacrer toutes les compétences de notre pays.

Les mêmes militaires avaient accusé et enfermé des civils en toute violation pour parler de tentatives de coup d’État et pour nous dire après qu’il n’y avait rien. Interrogeons nous dans l’urgence pour espérer aller à l’essentiel.

Touré Abdoul Karim

Source : Le Démocrate Mali