La Présidente de la Cour Constitutionnelle s’est exprimée le 29 juin dernier au sujet de la multiplication des appels à sa démission. Mme Manassa Danioko estime que l’existence du Mali est intimement liée au maintien de l’Institution qu’elle dirige. Ces propos ont été tenus au sortir des échanges avec le Cadre d’action de veille et de médiation.
Pour trouver une issue paisible et consensuelle à la crise socio-politique du Mali, les confessions religieuses et les organisations de la société civile ont mis en place un cadre d´action dénommé, Cadre d’Action de Veille et de Médiation. Les responsables de ce cadre étaient le lundi passé dans les locaux de la Cour Constitutionnelle, pointée comme l’un des détonateurs de la crise actuelle, pour échanger avec ses membres. Dans cette crise qui ébranle le pays, la démission de tous les membres de cette institution est avancée par plusieurs observateurs comme l’une des pistes de sortie de crise. Une position que la Présidente de la Cour ne trouve pas juste et applicable. Elle a affirmé lors de cette rencontre la nécessité de conserver le mandat de la Cour Constitutionnelle qui résiste jusqu’à présent peut-être par défaut de lois.
« Quoi qu’il advienne, il faut que la loi soit appliquée par la Cour Constitutionnelle. Sinon, c’est remettre l’existence même de l’Etat en cause. Nous ne pouvons pas en prendre la responsabilité », a déclaré Manassa Danioko au micro de l’ORTM.
Et d’ajouter : « C’est comme ça au niveau de tous les pays du monde. Le Mali ne va pas donner le mauvais exemple en faisant des choses comme ça ».
Pour elle, les religieux doivent « jouer leur rôle de sorte qu’on en arrive à applique les lois au niveau de ceux qui sont chargés d’appliquer les lois pour que chacun se retrouve avec une protection légale ». La présidente craint que cette situation ne perdure au risque de « perdre ce beau pays-là qui était là bien avant les autres ».
Cependant, (…)
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 01 JUILLET 2020
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON
