À la fin des travaux du forum économique organisé par le Conseil national du patronat du Mali-Cnpm et le Medef international en marge du sommet Afrique-France, Mamadou Sinsy Coulibaly et son homologue de France Pierre Gattaz ont animé un point de presse. Les échanges avec les journalistes ont porté sur le développement des entreprises en Afrique.
Selon le président du Medef International, Pierre Gattaz, il faut considérer l’Afrique comme une grande priorité en se disant qu’il ne faut pas y aller pour 3 ou 6 mois pour faire un coup, mais il faut y être là durablement pour créer des emplois durables et des économies locales durables. Selon lui, «créer en Afrique une économie durable avec des entreprises locales permettra de développer la stabilisation des politiques. Nous allons essayer de susciter l’entreprenariat local et de donner de l’information qui est un élément essentiel». Mais Pierre Gattaz demeure convaincu que si l’éducation et l’enseignement de base ne sont pas faits, le reste sera compliqué.
Aux dires du président du Cnpm, Mamadou Sinsy Coulibaly, le secteur public domine énormément l’économie de nos pays africains. «On a tendance à dire en Afrique qu’on veut l’argent de l’Etat alors que l’Etat n’a pas d’argent. Avec le Medef international, il faudrait ouvrir un nouveau chapitre qui va être une société de travail», a-t-il déclaré. Et Mamadou Sinsy Coulibaly de déplorer l’absence de culture du travail chez les Africains. Pour lui, «créer une entreprise ne suffit pas, il faudrait qu’on se ressaisisse pour dire qu’il faut qu’on travaille».
«L’Africain ne travaille pas. Si on regarde au Mali, au niveau de l’administration publique, on ne travaille que 9 mois dans l’année. Quand il y a décès ou baptême, on a droit à une semaine. En plus de cela, il y a des journées fériées comme plusieurs fêtes nationales et des réunions interminables dans les services publics. Il faudrait qu’on se mette au travail. Les Américains, les Chinois et les Français ont à peine 25 jours de congé, alors que chez nous, c’est un mois. Tout cela pèse très lourd sur nos entreprises», a regretté le président du Cnpm.
Diango COULIBALY
Source : Le Reporter