Depuis le 20 août 2020, le mandat de Habib Sylla à la tête du Haut conseil des maliens de l’extérieur (Hcme) est arrivé à termes. Malgré tout, il continue de diriger la structure illégalement. Pour justifier cette situation de faite, ses acolytes ont trouvé un alibi. Il s’agit de la maladie à Covid 19.
Ces supporteurs invoquent cette pandémie pour expliquer la non tenue de la conférence devant conduire à la mise en place d’un bureau. Pourtant, il est urgent de mettre en place une nouvelle gouvernance capable de défendre valablement et dignement les intérêts moraux et matériels de nos compatriotes établis à l’extérieur.
En réalité, derrière ce faux prétexte de ne pas réunir les 77 conseils de base des maliens de l’extérieur affiliés à l’association, se cache le secret espoir de Habib Sylla de vouloir s’éterniser à la tête de l’organisation. En effet, l’homme est de plus en plus contesté, par les siens. C’est pourquoi, il veut jouer la prolongation pour tenter d’imposer sa légitimité. Mais ce n’est pas évident que cette tentative puisse rencontrer l’assentiment de nos compatriotes établis à l’extérieur. En effet, de plus en plus, les voix se lèvent pour dénoncer cette illégalité dans la diaspora malienne. Encore que Habib ne répond aux critères pour prétendre diriger l’organisation. Tout simplement parce que depuis plus d’un an, il ne réside plus au Gabon, son conseil de base. C’est pourquoi, nombreux sont nos compatriotes de la diaspora qui réclament des élections transparentes au sein du Hcme, pour tourner définitivement la page de Habib Sylla. D’autres estiment aussi que le président sortant ne fait que se servir du Hcme qui l’a tout donné au grand dam de la diaspora.
Sur la question, nous avons approché le conseiller juridique du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine, Tahirou Sidibé. Celui-ci nous parle de la position de son département par rapport à la question. De prime à bord, notre interlocuteur a précisé que cette association reconnue d’utilité publique est un partenaire du département. Selon lui, elle est régie par son propre statut et règlement intérieur. A ses dires, le ministère n’a pas vocation à se mêler de la gestion interne du Hcme, encore moins de l’élection du bureau qui le dirige. Selon lui, en ce concerne la gestion des affaires, le département des maliens de l’extérieur est lié au secrétariat exécutif du Hcme.
Toutefois, Tahirou Sidibé a reconnu que juridiquement, lorsque le mandat du bureau dirigeant arrive à termes, il doit être renouvelé. Il a ensuite soutenu que seuls les membres et délégués du Hcme ont les prérogatives de contester Habib à la présidence de l’association. Ce temps n’est plus loin, au regard des informations qui nous parviennent du Gabon. Affaire à suivre.
Jean Goïta
Source : Lettre du Peuple