Dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption, lancée le 9 décembre 2024, le procureur général de la Cour suprême du Mali, Mamoudou Timbo, a révélé des chiffres impressionnants sur les efforts entrepris pour combattre ce fléau qui gangrène les finances publiques. Face aux caméras de la télévision nationale ORTM, il a dressé un bilan sans précédent : des détournements évalués à environ 80 milliards de francs CFA entre 2021 et 2024, impliquant une quarantaine de personnes, dont onze anciens ministres.
Bamada.net-Cette annonce historique traduit un tournant décisif dans la gouvernance transparente et la lutte acharnée menée par les institutions judiciaires maliennes. Selon le procureur Mamoudou Timbo, « il n’y a plus d’intouchables aujourd’hui au Mali », marquant une volonté affirmée des autorités de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions publiques.
Le procureur général de la Cour suprême, Mamoudou Timbo, a mis en lumière l’ampleur des détournements constatés ces dernières années. Entre 2021 et 2024, une dizaine d’affaires majeures ont été instruites, révélant des infractions économiques et financières complexes. Ces affaires impliquent 40 personnes, dont des personnalités influentes telles que 11 anciens ministres, ainsi que leurs complices.
Les principales infractions identifiées incluent :
- La corruption et le favoritisme ;
- Le blanchiment de capitaux ;
- Les atteintes aux biens publics ;
- Les faux et usages de faux ;
- La prise illégale d’intérêts.
Pour le procureur Timbo, ces 80 milliards de FCFA représentent un préjudice colossale pour l’État malien. Toutefois, il a tenu à préciser que le montant exact ne sera définitivement établi qu’à l’issue des procès en cours : « Il y a au moins 80 milliards de préjudices subis, mais c’est au bout du procès qu’on arrivera à des certitudes ».
La semaine nationale de lutte contre la corruption est une initiative cruciale visant à sensibiliser et mobiliser les citoyens contre les dérives économiques qui freinent le développement du pays. Dans ce contexte, l’intervention de Mamoudou Timbo a réaffirmé l’engagement de la justice malienne à s’attaquer aux actes de corruption et aux comportements délictueux qui ont longtemps prospéré en toute impunité.
Le procureur a déclaré avec fermeté : « L’époque où certaines personnes étaient intouchables est révolue. Aujourd’hui, la justice malienne est déterminée à aller jusqu’au bout, quelle que soit la qualité des personnes impliquées ». Cette position traduit une nouvelle dynamique de transparence et de rigueur dans la gestion des affaires publiques, un aspect salué par de nombreux observateurs nationaux et internationaux.
Pour mener à bien cette lutte, la justice malienne a mis en place des procès rigoureux visant à sanctionner les responsables impliqués dans des affaires de détournement de fonds publics. Les inculpés, parmi lesquels figurent d’anciens ministres et leurs complices, devront répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Cette démarche exemplaire s’inscrit dans une stratégie globale de redressement économique et de bonne gouvernance, essentielle pour rétablir la crédibilité des institutions et attirer davantage d’investisseurs. Pour rappel, le Mali a souvent été pointé du doigt pour des défaillances en matière de transparence et de gestion des finances publiques.
La semaine nationale de lutte contre la corruption a été marquée par plusieurs activités de sensibilisation destinées à mobiliser les citoyens, la société civile et les institutions publiques contre les pratiques illégales. Le rôle des médias, des organisations non gouvernementales et des partenaires internationaux est également crucial pour assurer un suivi rigoureux des actions entreprises.
Les citoyens maliens, de plus en plus informés et exigeants, saluent ces avancées. Boubacar Coulibaly, activiste et membre d’une organisation de lutte contre la corruption, affirme : « Ces révélations montrent que quelque chose change au Mali. La justice s’attaque enfin à des affaires qui, autrefois, étaient passées sous silence ».
La révélation par le procureur général de la Cour suprême des détournements estimés à 80 milliards de francs CFA entre 2021 et 2024 est un signal fort envoyé à tous les acteurs du système économique et politique. Cette lutte acharnée contre la corruption symbolise un nouvel élan pour le Mali, engagé dans une voie de transparence, de responsabilité et de bonne gouvernance.
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Le message est clair : aucun citoyen n’est au-dessus des lois, et les préjudices subis par l’État seront combattus avec fermeté. Cette dynamique positive, si elle se poursuit, pourrait non seulement renforcer la confiance des citoyens, mais également positionner le Mali comme un modèle de transparence en Afrique de l’Ouest.
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MLS
Source: Bamada.net
