Les 21 éléments de la fosse commune dont les corps ont été exhumés par les enquêteurs, ont eu les yeux bandés, les pieds et les poings liés par des chaines, une méthode digne de la Gestapo, nous a expliqué un Officier supérieur de l’Armée malienne qui a assisté à l’exhumation des corps dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 décembre 2013.
Selon toute vraisemblance, la fosse avait été creusée avant et non après leur exécution. Les prisonniers ont été conduits jusqu’au bord de la fosse et exécutés de sang froid, selon nos sources. Le chef du peloton d’exécution serait un adjudant chef dont le nom est désormais connu à la faveur des enquêtes en cours.
Les langues se délient, un autre adjudant aurait parlé, et celui qui a donné l’ordre est déjà connu. C’est un Lieutenant qui a reçu la liste des prisonniers à exécuter des mains d’un Colonel dont le nom est connu.
Tous aux arrêts à l’instar du Général Amadou Aya Sanogo. Avant de retourner la terre sur eux, celui au nom de qui ces crimes odieux ont été commis, aurait pris soin de se rendre à Diago, pour vérifier si les contre-putschistes ont été bel et bien exécutés et bien morts.
Ces prisonniers avaient été montrés à la télévision après leurs arrestations et leurs parents les ont vus en vie. Mais ces parents des disparus ne pouvaient pas croire qu’ils ont été froidement abattus après et mis dans une fosse commune, un charnier. L’action judiciaire entamée à cet effet sera conduite à terme, rassurent les autorités maliennes.
Source: Lerepublicain