Composés d’intellectuels, d’hommes d’affaires et de membres de la société civile du Mali, le Grain (Groupe de réflexions d’analyses et d’initiatives novatrices) a rendu publique une lettre ouverte intitulé « Mali : gardons le cap ». Il s’inquiète de fronde sociale qui commence, de la trop grande présence des militaires sur la scène, et du non-respect des engagements depuis le coup d’Etat du 18 août dernier.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Considéré comme l’un des groupes de réflexions les plus crédibles au Mali, Le Grain secoue le cocotier en rappelant d’abord au militaires putschistes qu’ils avaient promis une transition civile, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
« Aujourd’hui, nous avons une transition dite civile mais qui n’est vraiment pas civile puisque presque 70% des postes sont occupés par des militaires ou des proches de militaires, explique Mossadeck Bally, membre fondateur du Groupe de réflexion d’analyses et d’initiatives novatrice. Cela nous inquiète. »
La charte de la transition prévoit par ailleurs une déclaration des biens des autorités de la transition. Or, cela n’est toujours pas fait. Déjà plus de deux mois de transition et d’autres problèmes demeurent, explique Birama Sidibe, un autre membre du Grain. « Sur le front social, on peut imaginer qu’il y a des attentes. Sur le front social, il y a besoin d’entretenir le dialogue et pourquoi pas négocier une trêve. »
Il rappelle par ailleurs que le Conseil national de transition, le CNT, l’organe législatif prévu, n’est toujours pas
RFI