Un casque bleu sénégalais a été tué mardi à Kidal, dans le nord du Mali, au cours d’une attaque à la roquettes sur les camps de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (MINUSMA) et des forces françaises de l’opération Barkhane, a-t-on appris de source officielle.

Le camp de la MINUSMA a été la cible de six tirs de roquettes tandis que celui de Barkhane a en reçu deux, a confié à Xinhua Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSMA.

A Dakar, l’armée sénégalaise a annoncé mardi soir qu’un sous- officier sénégalais, atteint par des éclats d’obus tirés par des djihadistes à partir des hauteurs ceinturant la ville de Kidal, a trouvé la mort.

Deux autres casques bleus sénégalais ont été légèrement blessés, selon un communiqué de l’armée sénégalaise.

Une recrudescence des violences a été notée dans le nord du Mali ces jours derniers.

Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, a attribué cette situation à la diminution progressive du dispositif dee forces françaises et au retrait, pour l’essentiel, des forces maliennes de sécurité du nord.

De plus, la situation dans le sud de la Libye “est probablement un facteur qui joue un rôle” sur le développement de la situation dans le nord du Mali, a déclaré M. Ladsous, qui est en visite au Mali pour manifester la solidarité du secrétaire général de l’ONU et de l’ensemble de ses collaborateurs suite à la mort, le 3 octobre, des neuf casques bleus nigériens, tués lors d’une embuscade dans le nord du Mali.

“La MINUSMA ne fait plus face à une menace asymétrique que font peser sur (elle) les groupes extrémistes, djihadistes, voire trafiquants de tout genre. Ce n’est plus un contexte de maintien de la paix”, a-t-il affirmé, relevant que la mission a enregistré 30 morts et 65 blessés en 16 mois.

Il a indiqué que les Nations Unies sont en train de renforcer leurs bases et leurs protections. “Nous sommes en train de déployer davantage d’engins contre les mines et les explosifs, de faire venir davantage de véhicules blindés”, a-t-il ajouté.

Il a annoncé que l’ONU “attend dans les deux ou trois mois prochains, une nouvelle escadrille d’hélicoptères d’attaque et que des dispositions ont été prises pour déployer au dessus du territoire malien des drones de surveillance aérienne à longue portée”. F