Elle se concrétise dans les échanges commerciaux, le domaine agricole, les équipements et les transports, la santé et la culture
L’Arabie Saoudite à travers son instrument privilégié, le Fonds saoudien, a renforcé sa politique d’aide au développement avec des financements sous forme de prêts concessionnels, de subventions ou de dons. C’est au terme de la visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur en 1998 en Arabie Saoudite que nos deux pays se sont engagés pour le développement et le renforcement de leur coopération. C’est ce qui ressort d’un document faisant le point de la coopération entre nos deux pays, qui nous est parvenu.
Dans le cadre juridique de la coopération, trois accords avaient été déjà signés en 1960 entre notre pays et l’Arabie Saoudite. Il s’agissait d’un accord culturel, d’une convention commerciale et d’un protocole d’accord pour la création d’un Centre d’études et de recherche islamique arabe.
La période de 1970 à 1980 a été caractérisée par une coopération financière renforcée et dynamisée. De nombreux accords de prêts ont été conclus. Mais en 2001, un seul accord de prêt de financement du projet de liaisons routières a été signé à Bamako.
Si d’autres accords sont en cours de négociation, trois dans le domaine des mines, de l’emploi et dans les domaines de l’agriculture et des ressources animales et halieutiques sont en voie de parachèvement.
Le domaine de coopération est multiforme et s’articule autour de plusieurs axes. Dans le domaine commercial, les deux pays sont membres fondateurs de la Chambre de commerce islamique. Cet espace constitue le cadre essentiel des échanges et de coopération des acteurs économiques.
En matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, l’Arabie saoudite a accordé une aide financière de 400.000 riyals saoudiens au Centre islamique arabe de Mopti.
Dans le cadre de l’aide au bénéfice des refugiés, le gouvernement saoudien a accordé à notre pays une enveloppe de 4 millions de dollars (2 milliards de Fcfa).
Dans le domaine agricole, le projet de développement intégré aval Manantali (PDIAM) est financé à hauteur de 15,39 milliards de Fcfa par le Fonds saoudien pour le développement (FSD), le Fonds koweitien pour le développement (FKA) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le Fonds saoudien participe au programme pour un montant de 4,7 milliards de Fcfa. La totalité du financement a été acquis. Pour le projet de la plaine de Gombo visant à produire par irrigation avec maîtrise totale de l’eau du riz et du sorgho sur un périmètre de 360 ha, le Fonds saoudien intervient dans les financements à hauteur de 2,384 milliards de Fcfa.
Dans le domaine des infrastructures routières, l’Arabie Saoudite a accordé à notre pays plusieurs appuis financiers dans le cadre de l’exécution et de la réalisation de projets de routes. Il s’agit de la route Sévaré-Gao, du « second pont de Bamako I », « second pont de Bamako II » et de la liaison route district.
Dans le domaine de la santé, la partie saoudienne a accordé à notre pays la somme de 10 millions de riyals pour la lutte contre la propagation de la poliomyélite.
Le royaume saoudien a notamment octroyé la somme de 50.000 riyals saoudiens au profit de la bibliothèque de manuscrits Mama Haïdara de Tombouctou.
Dans le cadre de cette coopération, le ministère du Développement rural se propose de soumettre deux requêtes de financement de projets concernant la recherche et la vulgarisation du dromadaire ainsi que de la pisciculture.
Cependant, il faut souligner que le niveau des relations politiques entre le royaume saoudien et le Mali est nettement en deçà du potentiel que notre pays pourrait tirer de cette coopération. Il serait donc souhaitable de hisser les relations politiques à un palier beaucoup plus élevé. Dans cette logique, seul l’établissement d’un cadre juridique adéquat de commissions mixtes serait à mesure de prendre en charge l’examen et la conclusion de projets et programmes de développement que notre pays présenterait au Royaume saoudien.
Synthèse de
F. NAPHO
source : essor