En organisant un déjeuner de presse pour ses «14 mois à la tête du ministère de la Justice», Me Mamadou Ismaël Konaté s’est érigé une tribune. Pour, non seulement, faire son bilan, mais aussi, exposer les perspectives d’amélioration de la justice au Mali.
– Un déjeuner de presse «maigre», avec au menu et un sandwich et une boisson. Encore qu’il faudrait être chanceux pour être servi. Au dire du ministre de la Justice, le repas servi est à l’image des ressources de son ministère. Le sujet d’introduction est trouvé pour l’heure de plaidoirie sur la justice. Des bâtiments en ruine, des prisons surpeuplées, des équipements désuets, des acteurs de la justice démobilisés; des justiciables en perte de confiance, … selon le ministre Konaté l’état de la justice est peu reluisant dans notre pays.
Avec ses 64 juridictions (35 Justices de Paix à compétence étendue (JPCE), 17 Tribunaux de grande instance (TGI), 3 Trois tribunaux de commerce, 1 Tribunal de travail 1Tribunal Pour Enfants, 3 Tribunaux administratifs, 3 Cours d’Appel, 1 Cour suprême) la justice malienne est la moins dotée dans la sous-région ouest-africaine. A en croire, le ministre de la Justice, avec 15,280 milliards FCFA, en 2017, le ministère de la Justice du Mali a le plus faible le budget de l’espace UEMOA voire de la CEDEAO.
Malgré ces maigres ressources, des efforts d’amélioration de la Justice sont en cours. A Kénioroba près de Koulikoro, la prison la plus moderne, jamais construite dans notre pays, sort des terres. Ce projet, assure le ministre Konaté, «humanisera» les conditions carcérales dans notre pays et fera des prisons des lieux de vie et non de torture. A la prison centrale de Bamako, 25 caméras de surveillance sont installées et des mesures de désengorgement sont en cours.
Mamadou TOGOLA