Une délégation de la « Plateforme des mouvements citoyens pour la
défense des valeurs religieuses, sociétales, et la république »,
conduite par son président, Mohamed Moffa HAÏDARA, non moins
vice-président du HCIM, s’est rendue, ce 28 juillet 2020, à
l’Assemblée nationale. L’objectif de cette visite était de constater de
visu l’ampleur des dégâts causés par les manifestants du 10 juillet
2020. Au terme de cette visite, le Cheik Moffa a, tout d’abord
condamné ces dégâts qu’il qualifie d’atteintes graves à la
république. Face à la gravité et l’ampleur des dégâts, il a décidé de
porter plainte contre X au nom de sa plateforme.
Indigné par ces actes de vandalisme qui n’ont de commun avec la
manifestation pacifique, le président de « Plateforme des mouvements
citoyens pour la défense des valeurs religieuses, sociétales, et la
république », Moffa HAIDARA, a décidé se rendre sur les lieux afin
d’exprimer solidarité avec l’institution.
Au terme de cette visite, il a déclaré à la presse : « après les événements
des 10, 11 juillet 2020 ; on a décidé de se rendre à l’Assemblée nationale
qui est la maison du peuple. Contrairement à Koulouba, qui est pour le
président, on peut dire que l’Assemblée appartient au peuple entier où
toutes les couches socioprofessionnelles et toutes les catégories
sociales s’y trouvent représentées. Qu’on soit religieux, société civile ou
même animiste, cette maison représente nous tous.
Et ce que nous avons vu ici nous fait mal au cœur. On est très désolé
par rapport à ça. On ne peut pas comprendre qu’à l’heure démocratique
que des citoyens maliens puis aller jusqu’à saccager leur propre bien.
Ces actes n’ont rien à voir avec la politique. Les députés incriminés sont
là le temps d’un mandat, mais l’édifice appartient au peuple entier ».
Selon lui, on ne peut pas comprendre que des gens qui dénoncent la
mauvaise gouvernance viennent saccager les biens des Maliens.
De son avis, dans les pays très développés, il y a des édifices, à l’image
de notre parlement, qui constitue des patrimoines à préserver. Pour lui,
tous les manifestants doivent se mettre en tête que les biens de l’État, ce
sont les biens de tous les Maliens et qu’ils ont le devoir de les préserver.
« Je n’ai jamais condamné une marche, je ne suis pas contre la
désobéissance civile qui est un droit constitutionnel ; mais nous
condamnons la violence et les attaques contre les édifices publics », a-t-
il dénoncé.
Il a indiqué que la Plateforme exige des enquêtes pour que les
responsabilités de ces actes soient situées et qu’il y ait réparation.
Dans les jours à venir, a-t-il fait savoir, la « Plateforme des mouvements
citoyens pour la défense des valeurs religieuses, sociétales, et la
république compte porter plainte contre X au niveau du procureur
général. Cette décision sera prise à partir d’une réunion qui commettra
des avocats pour ce faire.
Pour reconstruire les locaux saccagés, nous proposons de reverser
l’appui budgétaire des partis politiques membres du M5-RFP dans un
compte pour financer ces travaux.
«Nous allons faire une requête et un suivi par rapport à ça. On ne peut
pas rester comme ça », a-t-il conclu.
Pour rappel, le vendredi 10 juillet, à la suite du mot d’ordre de
désobéissance civile décrété par les responsables du M5-RFP, des
manifestants déchainés avaient pris d’assaut les locaux du parlement à
Bagadadji. Sur place, ils ont vandalisé l’édifice et emporté des meubles
et des biens appartenant aux élus de la nation.
Par Abdoulaye OUATTARA
Afrikinfos-mali