Apres la présentation du PAG devant le Conseil National de la Transition (CNT) le vendredi 30 juillet 2021, et son approbation par la dite structure le lundi 02 août 2021, MODELE MALI a au cours d’une conférence de presse organisé le 04 Aout dernier à la Maison de la presse, exigé une clarification du délai de la transition
La MODELE MALI attire l’attention des autorités de la transition sur le délai restant de la transition qui est huit (8) mois. Selon Dr Ibrahima Sangho, Chef de mission MODELE Mali, la MODELE MALI rappelle « l’impérieuse nécessité de respecter les normes et conventions internationales comme le pacte International relatif aux droits civils et politiques de 1966 ratifié par le Mali, le 16 juillet 1974 ; la déclaration de Bamako adoptée le 3 novembre 2000 ; le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 ratifié par le Mali le 30 avril 2003 et la charte Africaine de la démocratie , des élections et de la bonne gouvernance (CADEG) de 2027 ratifiée parle Mali 25 avril 2013 ».Avant d’ajouter « A l’égard du discours tenu par le premier ministre sur l’organisation des élections générales, la MODELE MALI a attiré l’attention du gouvernement sur la faisabilité du chronogramme publié en avril 2021 qui concerne la tenue du scrutin référendaire le dimanche 31 octobre 2021. L’élection des conseillers des collectivités, conseillers communaux, conseillers de cercle, conseillers régionaux et conseillers du district de Bamako, le dimanche 26 décembre 2021, l’élection couplée du président de la de la république et des Députés à l’Assemblée Nationale le dimanche 27 février 2022, le second tour, le cas échéant, respectivement le dimanche 13 mars 2022 et le dimanche 20 mars 2022. En plus, au retard accumulé, entre autres, dans le processus de la relecture des textes relatifs aux élections au Mali, l’établissement de listes électorales actualisées et l’enregistrement des électeurs, il semble peu probable de mener toutes les activités prévues dans ledit chronogramme électoral dans les délais impartis », souligne Dr Sangho qui poursuit, « Dans ses soucis de contribuer à la tenue d’élections apaisées, crédibles, transparentes et inclusive, la MODELE MALI attire l’attention sur les incohérences, dans le plan d’Action Gouvernemental (PAG), des attributions des acteurs institutionnels impliqué dans l’organisation et la gestion du processus électoral. Il en est de même de l’organe unique de gestion des élections dont la création et les attributions ne sont pas clairement définies ».
A ce sujet, la MODELE MALI rappelle que, suivant l’article 2 du protocole additionnel de la CEDEAO : « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six(6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politique.»
Aux vues de tous ces constats, la MODELE MALI recommande aux autorités de la transition: « Qu’un chronogramme clair, précis et réaliste soit publié, pour définir la période des réformes et celle des élections nécessaires de fin transition; Que les rôles des acteurs institutionnels et de l’organe unique de gestion des élections soient clairement définis et largement partagés ;Que la publication en ligne des résultats des scrutins par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats, soit intégrée dans la loi électorale. Elle permet, entre autres, d’éviter les conflits et le tripatouillage des résultats pendant la remontée et la centralisation des résultats ; contribuant ainsi à la transparence et à la crédibilité des élections ».
Tiedo DAOU
Source: lumière actu