Ce jeudi 4 avril au Mali, trois manifestations synchronisées se sont déroulées dans le centre du pays, dans les villes de Bankass, Koro et Bandiagara, trois communes affectées par le conflit intercommunautaire. À l’appel du collectif des associations du pays dogon, quelques milliers de manifestants ont réclamé le retour de la sécurité dans la zone.
À Bankass, Koro et Bandiagara, le même slogan : plus de sécurité et plus de représentants de l’État dans le pays dogon. Depuis environ deux ans, la présence de groupes jihadistes et de milices d’autodéfense armée aggrave le conflit intercommunautaire dans le centre du pays. En 2018, 500 civils ont péri selon l’ONU, et depuis janvier 440, selon Salif Traoré, le ministre de la Sécurité. Les conséquences humanitaires inquiètent. « Cela fait 3 hivernages successifs que les cultivateurs n’ont pas récolté.
Ce cumul de déficit agricole fait craindre une crise alimentaire », explique Adaman Diongo, le porte-parole des associations du pays dogon. Ce jeudi, les manifestants étaient plus nombreux à Bandiagara. Ils redoutent l’embrasement de cette commune qui « commence à être touchée par le conflit », poursuit le porte-parole. Au total, dans les trois villes, environ 3 000 personnes s’étaient rassemblées selon le gouvernorat de la région de Mopti.
RFI