Dans un communiqué rendu public le 22 avril 2019, l’Union européenne (UE) informe qu’un premier décaissement d’un montant de 23,6 milliards de FCFA (36 millions d’euros) au titre de la tranche fixe 2018 a été versé au Compte unique du trésor malien fin 2018. Un nouveau décaissement correspondant à la tranche variable 2018, doté d’un montant de 6,8 milliards de FCFA (10,5 millions d’euros) vient d’être validé par la direction générale chargée de la Coopération au développement de la Commission européenne et va être versé sur le compte unique du trésor malien.
Ces fonds, a spécifié l’UE, contribueront à élargir l’espace budgétaire destiné au financement de la mise en œuvre des politiques nationales de développement.
L’analyse de la tranche variable 2018 avait été reportée de quatre mois, suite à la requête de nos autorités, en accord avec l’Union européenne, pour poursuivre les réformes dans le cadre des huit indicateurs prévus. Le montant décaissé représente 52% du montant disponible de 13,1 milliards de FCFA (20 millions d’euros), en baisse par rapport à 2017, où le montant décaissé représentait 67% du montant disponible.
Pour 2019, le programme d’appui budgétaire SBC III prévoit un décaissement maximal de 37,335 milliards de FCFA (57 millions d’euros), tranche fixe et tranche variable comprises. En effet, le dialogue entre la Délégation de l’Union européenne et nos autorités autour des conditions générales de la tranche fixe et des huit indicateurs de la tranche variable fixés pour 2019, qui s’inscrivent dans la continuité de ceux de 2018, est déjà lancé. Il s’agit notamment d’entretenir un cadre de dialogue entre les ministères techniques et le ministère de l’économie et des Finances afin de mettre en avant les intérêts communs dans la mise en œuvre des réformes prévues dans le cadre du SBC III.
L’analyse des tranches fixes et variables est prévue pour le troisième trimestre 2019, afin de permettre un décaissement avant la fin de l’année. En 2019, l’Union européenne informe qu’elle portera une attention particulière à la mobilisation des recettes intérieures, suite à la contreperformance observée en 2018, qui a pu créer des tensions de trésorerie affectant les dépenses dans des secteurs-clés pour le processus de développement du pays, notamment en matière de développement humain.
Le redressement entamé en début 2019 sur ces recettes sera la clé pour assurer la stabilité macroéconomique, la mise en œuvre des politiques publiques de développement et la crédibilité des réformes en matière de finances publiques, trois des critères de base pour le démarrage et la bonne exécution d’un programme d’appui budgétaire.
Mahamane Maïga
Lejecom