Cela fait un mois et demi que les sanctions économiques de la Cédéao pèsent sur Bamako. Ce jeudi, la junte a donné de nouveaux gages à l’organisation ouest-africaine. La charte de la transition a été rendue publique et les prérogatives du vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef des putschistes du 18 août, sont limitées.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Au cœur du pouvoir malien, on ne cache pas son impatience. « Nous avons fait ce qu’il fallait, nous attendons maintenant la bonne nouvelle », confiait ce vendredi matin un haut fonctionnaire proche de la junte.
La Cédéao ne voulait pas entendre parler, dans la charte de transition, d’une possibilité pour le vice-président de remplacer un jour le président. C’est fait, la charte a tenu compte de cette exigence. Donc en principe, il n’y a plus d’obstacles pour la levée de l’embargo.
Le président du Ghana, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Nana Akufo-Addo, d’après nos informations, était ce vendredi après-midi en consultation téléphonique avec ses pairs. Mais parfois le diable est quand même dans les détails : la Cédéao avait également demandé la dissolution de la junte. Ce n’est pas encore fait.
En tout cas, tous les regards sont tournés vers Accra et Abuja, siège de Commission de la Cédéao. Et à Bamako, on compte beaucoup sur la levée rapide de l’embargo, qui est vigueur depuis un mois et demi et qui plombe notamment l’économie malienne.
Source : RFI