Le Conseil national de transition a la responsabilité de voter des textes capitaux pour l’avenir du pays. Mais, sa composition fait grincer des dents.
C’est une étape importante de la transition en cours au Mali, la mise en place effective depuis samedi (05.12.2020), du Conseil national de transition, (CNT), l’assemblée qui fait désormais office de parlement. Et c’est un militaire, le colonel Malick Diaw, qui a été élu à la tête de cet organe législatif.
Le CNT compte 121 sièges et regroupe notamment des représentants de partis politiques, de la société civile, des syndicats et des militaires.
Cependant, les conditions de nomination des membres de cet organe, qui ont fait la part belle aux militaires, puis le temps mis à les choisir ont alimenté une grogne de plus en plus manifeste contre les autorités, dissipant progressivement l’a priori initialement favorable aux putschistes.
Etienne Fakaba Sissoko est le directeur du Centre de recherche d’analyse politique, économique et sociale du Mali (CRAPES). Il revient ici sur la mission de ce Conseil de transition et sur la grande présence des militaires en son sein.