La France avait alors menacé de nouvelles sanctions, après les premières mesures prises en décembre contre trois Maliens. Les États-Unis avaient quant à eux évoqué une réduction de la Minusma (13 000 Casques bleus) lors du renouvellement de son mandat en juin si des progrès substantiels n’étaient pas réalisés.
Soutien de Guterres
« Davantage a été accompli au cours des six derniers mois que depuis l’accord de 2015 » jusqu’à septembre 2018, insiste le secrétaire général de l’ONU dans son rapport. Preuve en est, selon lui, le retour de services administratifs dans les régions de Kidal, Ménaka et Tombouctou. Antonio Guterres a aussi cité l’exemple de 1 400 anciens combattants ayant déposé les armes.
Pour le patron de l’ONU, les autorités maliennes doivent maintenant faire des priorités « au vu de l’ampleur et de la complexité » des réformes encore à mener. Il appelle notamment « à lancer au plan national un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration » pour « plus de 36 000 combattants ayant fait part d’un intérêt pour y participer ».
Le Conseil de sécurité, sous présidence française, a prévu de se rendre en mars à nouveau au Mali et au Burkina Faso. Malgré la Minusma, une forte présence militaire française et la création de la force militaire régionale G5-Sahel, les violences jihadistes persistent au Mali avec 237 attaques recensées en 2018, soit 11 de plus qu’en 2017, selon l’ONU.
JA