Après la découverte d’un charnier près de la base de Gossi au Mali après le départ des forces françaises, les autorités du pays ont décidé d’ouvrir une enquête pour savoir ce qui s’est passé.
Dans un communiqué publié mardi, « le procureur de la République près le Tribunal militaire de Bamako porte à la connaissance de l’opinion que suite à la découverte d’un charnier à Gossi, cercle de Gourma-Rharous dans la région de Tombouctou, une enquête a été ouverte par le Procureur de la république sur instruction du Ministre de la Défense et des Anciens combattants ».
« Le samedi 23 avril 2022, le Procureur conformément à ses prérogatives de police judiciaire s’est rendu à Gossi pour faire toute la lumière sur ces faits. Il était accompagné pour la circonstance d’un médecin légiste, d’une équipe de Police Technique et Scientifique (PTS) et des enquêteurs du Service d’investigations judiciaires (SU) de la Gendarmerie Nationale », a poursuivi le communiqué revenant sur les faits.
« Les premiers éléments d’enquête feront l’objet d’un procès-verbal d’enquête préliminaire transmis à qui de droit pour toutes fins utiles. L’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics », a indiqué le procureur.
Cette situation intervient après que l’armée française a accusé des éléments russes présumés d’avoir enterré des corps près de la base de Gossi. Selon les forces françaises qui assurent avoir filmé l’événement, ce sont des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.