Ibrahim Boubacar Keita poursuit sa campagne en vue de la présidentielle du 29 juillet prochain. Le président sortant du Mali, candidat à sa propre succession s’est rendu le week-end dernier dans la ville de Kidal au Nord du pays, pour la toute première fois en tant que président de la République.
Quelque cinq mille de ses partisans rassemblés ont dénoncé “la surenchère” au sujet de la présidentielle du 29 juillet, au lendemain d’accusations de fraudes de l’opposition.
“Nous ne permettrons à personne de prendre en otage les élections. Nous avons la volonté, la détermination de faire face à toute tentative de sabotage et de pagaille”, a déclaré le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga au cours d’un rassemblement similaire au palais des sports de Bamako la capitale.
”À Kidal, j’ai passé la nuit à parler avec mes frères (d’ex-rebelles). Il faut que la paix revienne. Nous n’avons pas d’autre choix. Le Mali, rien que le Mali”, a dit samedi lors de ce meeting le président Keïta, en tournée de jeudi à vendredi dans cette ville du nord du pays, une première depuis cinq ans.
“Je m’attends à de la surenchère parce que les gens n‘étaient pas dans la logique d’aller aux élections”, a-t-il poursuivi sans citer nommément l’opposition.
La veille, Tiébilé Dramé le directeur de campagne du chef de file de l’opposition et candidat à la présidentielle Soumaïla Cissé dénonçait d’importantes “anomalies” dans le fichier électoral, mettant en garde contre “ce qui s’apparente à une vaste tentative de fraude”.
Selon lui, le fichier électoral mis en ligne le 4 juillet par les autorités dénombrait plus de 8.105.154 électeurs, soit une centaine de milliers de plus que celui audité par les experts internationaux qui est de 8.000.462.
En réponse à ces critiques, le Premier ministre Maïga a notamment annoncé la création d’un “cadre de concertation” réunissant les services spécialisés de l’Etat et les “experts de tous les candidats à la présidentielle qui le souhaitent”.
Source: africanews