Hamidou Boly, représentant de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest à Bamako et “porteur d’un message du médiateur de la Cédéao, a laissé entendre que les sanctions pourraient être bientôt levées”, a dit la présidence de transition malienne sur les réseaux sociaux.La Cédéao a fermé les frontières de ses Etats membres avec le Mali et stoppé les flux commerciaux et financiers avec ce pays le 20 août, deux jours après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
La Cédéao exige un retour à l’ordre constitutionnel. La junte militaire a promis de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’une période de 18 mois. Elle a installé un président et un Premier ministre de transition, accédant ainsi à certaines exigences de la Cédéao.
D’autres en revanche demeurent insatisfaites. La Cédéao réclame que le poste de vice-président institué par la junte soit dépourvu de la prérogative de remplacer le président en cas d’empêchement de ce dernier.Le poste a été attribué au chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. La Cédéao redoute que la junte ne puisse refaire main basse sur une transition dans laquelle elle joue déjà un rôle prééminent. Le poste de vice-président et ses attributions sont supposés figurer dans une “charte”, sorte de document fondamental auquel la junte se réfère pour organiser la transition. Or, aucune version officielle finale de ce texte qui a fondé l’investiture le 25 septembre du président et du vice-président n’a été publiée.
La Cédéao demande cette publication. Elle pourrait intervenir sous peu, dit une source proche de la junte sous le couvert de l’anonymat. La Cédéao réclame aussi la dissolution de la junte, et la libération des personnalités civiles et militaires arrêtées lors du putsch et toujours détenues. La levée des sanctions ainsi que la formation d’un gouvernement passaient pour l’affaire de quelques jours après l’investiture de Bah Ndaw et la désignation d’un Premier ministre de transition dimanche.
Le gouvernement de transition n’a toujours pas été nommé.