Le sujet ‘’Quel rôle politique pour l’ex-otage Soumaïla CISSE après sa libération’’ a commencé à susciter des polémiques au point de le soupçonner d’avoir fomenté un complot pour sa propre détention. Pour quelle fin notre chef de l’opposition agirait-il ainsi ?
Les débateurs sur RENOUVEAU TV dans leur écrasante majorité évoquent ‘’un début de soupçon’’ sans pouvoir se défendre ou avancer des arguments qui tiennent la route d’un vrai analyste politique. Quelle faiblesse d’esprit que de ne se limiter qu’à l’état physique apparemment normal que SOUMI présente. Chers débateurs, cet état propre et luisant nous a tous agréablement surpris et nous avons dit : ‘’Merci à Allah‘’. Point de soupçon ou de doute pour son enlèvement ou sa séquestration par qui que ce soit au prix de la tuerie de son garde de corps, le regretté CISSE. Aristote (384 av. JC – 322 av. JC.) disait : ‘’Etre heureux ne signifie pas que tout est parfait ; mais cela signifie que vous avez regardé au-delà de nos imperfections’’.
Nous pourrions, sans risque de nous tromper que tous ceux qui ne se sont pas réjouis de l’état de santé de cet exceptionnel otage ne lui souhaitaient pas du bien. La conquête du pouvoir politique au Mali a ouvert la voie à toutes les exagérations, malveillances et supputations dans le seul dessein de nuire à celui qui apparait à tort ou à raison comme ‘’un favori’’.
A vouloir tout ramener aux considérations politiques et politiciennes, nous perdons la raison humaine à corréler très souvent à la raison religieuse, qui, normalement devrait transcender et guider tous nos actes. Je me permettrais de formuler un syllogisme du genre :
1- La prise de Soumaîla CISSE en otage peu avant les élections législatives a vidé l’assemblée nationale, sinon le Mali de toute opposition digne de ce nom ;
- L’absence d’opposition valable à l’Assemblée et au Mali a travesti le vote des électeurs vers de faux résultats ;
- Les faux résultats ont fait révolter le peuple mécontent contre le régime en place, qui, affaibli a succombé.
Fort heureusement que les législatives d’Avril 2020 ont été ‘’la goutte d’eau qui a fait débordé le vase’’ après un premier remplissage en Juillet 2018. Trop c’est trop ! Que les candidats retiennent que le pouvoir arraché par la force finit toujours mal.
L’ultime autorité provient de Dieu, ‘’The Almighty’’ qui, voulant conférer l’autorité à une de Ses créatures établit les conditions permissives de loin ou de près pour cela. ‘’Oh Allah ! Maître de l’Autorité absolue. Il la donne à qui Il veut, et la retire à qui Il veut’’.
Nous ne sommes pas en campagne, loin s’en faut, comme d’aucun insinuerait ou reprocherait à Soumaïla CISSE pour ses sorties précipitées au lendemain de sa libération. Ont-ils déjà peur de l’homme arrivé trois (3) fois deuxième aux élections présidentielles en 2002, 2013 et 2018. Seul Allah connait le futur président après la transition, donc laissez bon sang celui dont toute une nation et des continents ont pleuré sa disparition momentanée à craindre sa mort supposée. Soumaïla CISSE aura réalisé un purgatoire du 24 Mars 2020 au 08 Octobre 2020. Par compassion, une bonne partie du peuple malien a adhéré à sa cause, celle d’un faible que le destin a fait goutter le sable et le désert du Sahara malgré lui et pour des causes politiques. Si ce destin devait plaider à sa cause et le favoriser pour des fins politiques, personne ne pourrait rien. Je n’ai jamais milité dans l’URD, au contraire. Mais si par la force des choses je devrais le faire, c’est le sort et ma volonté qui l’aurait voulu en tant qu’être soumis ‘’muslim’’ à la volonté d’ALLAH. Je ne serai pas le seul.
Retenons d’ALLAH, tiré du Saint Coran dans la Sourate GAFIR, je cite : Le Pardonneur des péchés, l’Accueillant au repentir, le Dur en punition, le Détenteur des faveurs. Point de divinité à part Lui et vers Lui est la destination.
Que les politiques sortent de la médiocrité pour tenir des langages les éloignant de l’infantilisme politique dans lequel nombreux stagnent. Personne n’aurait pensé il y a quelques mois (Avril à Juillet) qu’un Soumaîla CISSE serait libéré à fortiori accusé d’avoir joué ou comploté avec ses ravisseurs.
Dieu a veillé sur lui parce que ses ‘’jours n’étaient pas finis’’, on dira, comptés, dans les mains de ses ravisseurs. C’est nous, impuissants et faibles, face à la puissance divine qui les comptions jour après jour (204) si je ne m’en abuse.
‘’ Il [l’homme] a par devant lui et derrière lui des Anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d’ALLAH. En vérité, ALLAH ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce que est en eux-mêmes. Et lorsqu’ALLAH veut [infliger] un mal à un peuple, nul ne peut le repousser : ils n’ont en dehors de lui aucun protecteur’’.
Bonne reprise Soumaïla et que Dieu vous préserve !
Moussa DIAKITE, Economiste Consultant