Après l’or, l’extraction du sable est une activité florissante qui attire de plus en plus de jeunes. Cette activité connaît actuellement un fort dynamisme dans le sillage du développement du secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP) au Mali en général, et surtout au niveau de la capitale Bamako. Le sable du fleuve est utilisé pour la fabrication des briques et dans la construction des bâtiments et autres usages dans les travaux publics.
Seulement, au Mali, pays non côtier, l’extraction du sable ne se fait pas sur les plages, du fait que le pays n’a pas de côte, mais au niveau du fleuve, le Djoliba, plus connu par le fleuve Niger, qui le traverse.
Du coup, pour extraire ce sable, les jeunes sont obligés de parcourir plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres depuis la capitale et ensuite il leur faut plonger dans les profondeurs du fleuve pour extraire ce sable de manière rudimentaire. Les extracteurs descendent en effet au fond du fleuve pour extraire du sable avec l’aide de seaux.
Une méthode artisanale d’extraction très risquée, surtout en cette période de crue du fleuve et donc de montée des eaux.
Cette activité attire plus de 4.000 personnes dont de nombreux jeunes chômeurs et des pêcheurs reconvertis en extracteurs de sable avec le tarissement du fleuve en poissons. Outre les Maliens, on rencontre aussi des Ivoiriens, des Burkinabés et des Guinéens.
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