Le gouvernement de transition au Mali a été dévoilé ce lundi 5 octobre. Sur les 25 membres, les militaires occupent quatre postes stratégiques : la Défense, la Sécurité la Réconciliation nationale et l’Administration territoriale.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Dans le gouvernement de 25 membres, la junte a au moins 4 portefeuilles stratégiques : la Défense, la Sécurité, l’Administration territoriale qui organise les élections, et le ministère de la Réconciliation. Dans ce gouvernement de transition, très peu de places ont été réservées pour la classe politique traditionnelle.
Le M5, mouvement de contestation qui a participé à la chute de l’ancien régime ainsi que son autorité morale l’imam Mahmoud Dicko ont trois portefeuilles : la Communication, le ministère de l’Emploi avec à sa tête le jeune dynamique Mohamed Salia Touré, et enfin le ministère de la Refondation dirigé par Mohamed Coulibaly, très proche d’une grande figure du M5, le cinéaste Cheick Oumar Sissoko.
Autre fait marquant, c’est l’entrée dans la nouvelle équipe de représentants de groupes armés impliqués dans le processus de paix. Par exemple, à l’important poste de l’Agriculture, on retrouve un représentant de l’ex-rébellion, Mahmoud Ould Mohamed. Le ministère de la Jeunesse est également détenu par un ex-rebelle. Me Harouna Toureh, une figure des groupes armés progouvernementaux, devient ministre du Travail et porte-parole du gouvernement.
Ce gouvernement comprend au total quatre femmes. Parmi elles, Kadiatou Konaré, la fille de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, qui s’est fait un nom dans l’édition, prend la tête du ministère de la Culture.
RFI