Le Gouvernement malien rejette les accusations d’exactions qui seraient commises par les Forces armées maliennes (FAMa) contre les civils et les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dont elles se seraient rendues coupables, a-t-il annoncé dans un communiqué en date du 16 mars.
Le gouvernement qualifie ces « allégations » de « sans aucun fondement » et en déduit « une stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les FAMa.»
Le communiqué poursuit que les autorités maliennes ont engagé une procédure visant à suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI et de France 24 au Mali ainsi que leurs plateformes digitales. Par ailleurs, la presse malienne n’a plus le droit de relayer les articles des deux médias français ainsi que leurs émissions.
Le 8 mars dernier, Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme faisait savoir, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, de l’ouverture d’une enquête sur « les graves violations du droit international, des droits de l’Homme et du droit humanitaire commises par les forces de défense et de sécurité maliennes. » Une enquête de RFI publiée en série les 14 et 15 février faisaient également état des précédentes accusations. Et enfin le 15 mars, Human Rights Watch publie un rapport accusant aussi les FAMa de « vagues exécutions de civils » dans le Centre du pays. Pour le gouvernement, il ne s’agit que de la « synchronisation d’un matraquage médiatique .»
Source : Journal du Mali