Au Mali, ce mardi 28 août, le gouvernement a annoncé les dates des prochaines élections législatives. Le premier tour se tiendra le 28 octobre et le second tour le 18 novembre prochains. Une annonce qui intervient quasiment dans la foulée du scrutin présidentiel qui a vu la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 12 août, et débouché sur une crise post-électorale. Dans un communiqué adressé, hier mardi, à la communauté internationale, l’opposition évoque des arrestations extrajudiciaires dans ses rangs.
28 octobre pour le premier tour, 18 novembre pour le second tour. Trois mois après la présidentielle, les Maliens retourneront aux urnes pour les législatives. C’est le conseil des ministres, tenu ce mardi à Bamako, qui a annoncé ces dates. En absence du chef de l’Etat malien en voyage, c’est le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui a présidé ce Conseil. Et conformément à la loi, la campagne électorale pour le premier tour des législatives se déroulera du 6 au 26 octobre prochain.
Cette annonce intervient dans un contexte particulier. Battu selon les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle, Soumaïla Cissé, dénonçant « des fraudes massives », ne reconnaît toujours pas la victoire du président Ibrahim Boubacar Keïta à l’élection présidentielle.
Une crise post-électorale s’est installée. Ce mardi, l’état-major de Soumeïla Cissé a haussé le ton. Dans une lettre adressée au représentant à Bamako de la Cédéao, de l’Union africaine et l’ONU, le camp de Soumaïla Cissé dénonce encore des « arrestations extrajudiciaires d’opposants ». Deux cas sont nommément cités.
Un communiqué attribué au ministère malien de la Sécurité a reconnu ces arrestations, évoquant une tentative de déstabilisation des institutions de la République, mais très rapidement le ministère malien de la Sécurité a catégoriquement démenti être l’auteur dudit communiqué tout en reconnaissant l’interpellation des deux opposants pour besoin d’enquête. Ambiance.
RFI