Alors que la situation sécuritaire au Sahel se détériore, la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali a besoin d’être accélérée, ont affirmé les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir.
Dans cette déclaration, les membres du Conseil ont exprimé « leur profonde préoccupation devant la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel » et ont souligné l’importance d’une mise en œuvre intégrale, effective et inclusive de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali.
« Ils ont noté avec beaucoup d’impatience que, malgré certains progrès, il restait encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre les dispositions clés de l’Accord. Ils ont donc exhorté les parties maliennes à accélérer cette mise en œuvre », souligne la déclaration à la presse.
Mercredi, la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, Bintou Keïta, a fait le point sur la situation au Sahel devant le Conseil de sécurité. Elle a expliqué que dans un contexte de dégradation de la situation sécuritaire, la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) avait plus que jamais besoin de recevoir un soutien de la communauté internationale.
Dans leur déclaration à la presse publiée jeudi soir, les membres du Conseil de sécurité ont salué les récentes mesures prises par les pays du G5 Sahel vers l’opérationalisation de leur force conjointe et les ont encouragés à veiller à ce qu’elle continue d’avancer dans cette direction « afin de démontrer des résultats opérationnels concrets accrus ».
Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités des contributions versées ou en cours de versement à l’appui de la force conjointe du G5 Sahel, et ont exhorté les partenaires qui ne l’avaient pas encore fait à honorer leurs engagements. Ils ont félicité les Nations Unies, l’Union africaine, l’Union européenne et d’autres États membres contributeurs pour le rôle crucial qu’ils jouent dans le soutien à la mise en service de la force conjointe. Ils ont encouragé la poursuite de ce soutien.
Le Conseil de sécurité s’est dit particulièrement préoccupé par la détérioration de la sécurité au Burkina Faso et s’est félicité des mesures prises par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour renforcer et adapter l’appui des Nations Unies à ce pays.
Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé qu’une réponse militaire aux menaces pesant sur les pays du G5 Sahel ne peut être efficace que si elle est intégrée dans la mise en œuvre de stratégies régionales et nationales inclusives englobant les questions de sécurité, de gouvernance, de développement, de droits de l’homme et humanitaires.
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