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Mali: L’ARRESTATION D’UN DES BRAQUEURS DE L’AGENCE BDM S.A

_*Les malfrats lancent le défi… La police le relève*_

_C’est le sursaut d’orgueil de ce flic qui est véritablement à l’origine profonde de l’arrestation d’un des auteurs de la casse de l’agence BDM S.A._

L’affaire a fait grand bruit et suscité de vives réactions aussi bien de la part des populations que des pouvoirs publics, en l’occurrence des services de sécurité.
Des malfrats ont, en plein jour, pris pour cible l’agence secondaire d’une Banque (BDM S.A) à la cité des «1008 logements» le Mardi 1er Décembre 2020. Après avoir neutralisé la garde, ils ont dévalisé la banque avant de se retirer peinards.
Au-delà de la nature rocambolesque de l’histoire, les braqueurs venaient là de mettre en évidence l’une des nombreuses failles du système de sécurité publique dans le District. La désillusion des Bamakois n’était pas feinte. Ils avaient désormais le sentiment d’être totalement exposés et à la merci du premier assaillant. Un sentiment exacerbé par la situation d’insécurité au centre, au Nord, bref, sur une grande partie du pays.
Les services en charge de la sécurité étaient dès lors interpellés, au propre comme au figuré. Il fallait et vite, ôter ce fardeau de la poitrine car, il ne saurait avoir plus grand désaveu que celui d’une population à l’endroit de ses forces de défense et de sécurité. Un tel désaveu est en effet cinglant et constitue le pire jugement ! Il fallait donc agir et vite pour laver l’affront et éviter l’impitoyable et sempiternel verdict populaire. Mais que faire ? Où commencer et où aller ? Le Groupe Kojugu kelebaa fidèle à sa ligne de conduite a mené ses propres investigations.
Si le mérite de l’arrestation du tout premier suspect de l’affaire revient à l’ensemble des forces de défense et de sécurité en général, elle est cependant l’œuvre du commissariat de police du 12ème Arrondissement et du Commissaire Adjoint YAYA NIAMABELE en particulier. Cet officier de police, à l’image de tous ceux, intègres et conscients de leur rôle et missions, s’est personnellement senti offensé suite aux critiques lancées à la face de sa corporation à la faveur suite à la recrudescence de l’insécurité dans les zones urbaines et le District de Bamako en particulier. Ainsi réagissent tous les hommes et femmes dotés d’une conscience professionnelle et du sens du devoir. Le Commissaire Adjoint YAYA NIAMABELE est de ceux-là !
Notre policier a un autre atout dans sa manche : il possède un réseau d’informateurs disséminés un peu partout dans la capitale. Il travaille à la fois à l’ancienne et la moderne, mêlant filature sur le terrain aux communications téléphoniques sophistiquées. Bref, il est parmi le dernier des Mohicans. Se sentant donc offensé, il prit l’affaire en main. Aussi, parce que la témérité des auteurs des différentes opérations des malfrats sonnait comme une défiance à tous les services de sécurité du District.

Usant alors de son puissant réseau, il parvint vite à identifier un premier suspect. Il se nomme FODE DABO, un récidiviste, fréquentant un parking au quartier Bolibana en commune IV et ayant pris pour habitude de prendre son déjeuner (repas de midi) tous les jours chez sa mère non loin du «Babemba-Ciné» où il se rend à moto, une grosse cylindrée.
Fort de ces renseignements, le commissaire NIAMBELE se fit alors accompagner et appuyer par deux éléments de sa propre brigade ainsi que par une équipe de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la Brigade Spécial d’Intervention (BSI). Il était là, au lieu indiqué. Ainsi, fut-il interpellé et conduit d’abord à la BAC puis au commissariat de police du 12ème Arrondissement. Nous sommes mercredi 02 Décembre 12h30, soit moins de 48 heures après le fameux braquage et la honte suscité dans le rang des forces de l’ordre.

*L’aveu :*

Le suspect se nomme FODE DABO, 32 ans. Un multirécidiviste, détail ayant, au demeurant, mis la puce à l’oreille du limier.
A ses dires, il a été approché par un nommé Mohamed Keita, un ami qu’il a connu dans le milieu carcéral. Ce dernier lui proposa de l’accompagner, avec deux autres camarades, dans une opération susceptible de leur rapporter à tous, une petite fortune. Et puisqu’il est question d’argent et le temps étant particulièrement durs, il accepta.
Ils étaient tous armés d’un pistolet Automatique (PA) de couleur noire. Et ce n’est qu’au niveau de l’agence BDM en question, que Fodé Dabo dit avoir compris de quoi il était véritablement question. Mais pas question de renoncer.
Et comme le montre la vidéo, le Garde fut vite maitrisé. Il n’eut même pas le temps de réagir. Il fut conduit à l’intérieur de la Banque où d’autres membres du personnel étaient présents dont une caissière. A cette dernière, ils intimèrent ordre d’ouvrir le coffre pendant que l’autre membre du personnel (un homme) était maintenu couché, plat-ventre. Face à la réticence de la caissière, un des malfrats tira dans un fauteuil vide, question de l’effrayer. Et le message passa ! Toute tremblotante, la pauvre se résigna à ouvrir e coffre. Et vite !
Et c’est Fodé Dabo lui-même qui fut chargé de sortir le magot du coffre-fort. Il se procura sur place un sac d’ordinateur pour y loger les sous. A ses dires, le montant soustrait dudit coffre s’élève très exactement à 10,5 millions F CFA. Et séance tenante, il a remis l’argent à Mohamed Keïta. Et ils se retirèrent comme ils étaient venus : sans être nullement inquiétés. Et comme part du butin, il (Fodé Dabo) reçut, à ses dires, la somme de 2 millions F CFA.

*Le couac*

Hier jeudi, soit aux lendemains de son interpellation, le suspect reçut un drôle d’appel téléphonique émanant de son complice Mohamed Keïta. Et ce dernier voulait savoir s’il a été effectivement mis aux arrêts. Mais pourquoi diantre cette question ? La réponse est toute simple.
A leur passage à la Brigade Anti-criminalité, des personnes de bonne foi certes, et plus soucieuses de prendre l’opinion publique à témoin et redorer du coup, le blason de la police, ont photographié et mis les images du suspect sur les réseaux sociaux expliquant qu’il a été arrêté. Les internautes se sont vite emparés de l’affaire et chacun y est allé de ses propres commentaires et analyses. L’intrusion eut évidemment un impact négatif sur l’enquête.
Par ailleurs, certains ont confondu ce braquage de la banque avec un vol au comptoir survenu dans une pâtisserie, à quelques heures d’intervalle. Cette psychose aidant, les deux auteurs de ce vol au comptoir ont échappé de peu à l’article 320, à savoir «le brûlé-vif». Ils doivent remercier leur Dieu, (Allah, L’Eternel ou Jéhovah) et aussi, le Commissariat de police du 3ème Arrondissement lequel les tira des griffes de leurs bourreaux juste au moment où ceux-ci s’apprêtaient à craquer l’allumette.

Bravo, en tout cas, aux différents enquêteurs et groupes d’intervention. Pour autant, dit-on, ce qui reste à faire restera toujours plus important que ce qui a été fait. Alors…

Issiaka Coulibaly dit Bamanan den JOURNAL KOJUGU KELEBAA (JKK )

Nous sommes le Groupe Kojugu kelebaa (GKK)

 

Source: Kojugu

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