Les travaux de la 41ème session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ont démarré ce matin à Bamako. Cette reprise des travaux du CSA intervient après 6 mois de suspension et 2 mois après la mise en place du Gouvernement de transition. La réunion qui s’est déroulée au siège de la Minusma a été présidée par l’ambassadeur d’Algérie au Mali et président du CSA, Boualem Chébihi.Au cours de la rencontre, le Premier ministre du Mali a déclaré que la durée de la Transition exige de faire des choix et définir des priorités claires pour donner un nouvel élan à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR).
Aux termes de la rencontre, le président du CSA a indiqué que cette réunion dénote de l’engagement et de l’attachement des parties maliennes à la mise en œuvre de l’Accord. « Je crois que sur ce plan, la tenue en elle-même de la session a été importante notamment dans le contexte actuel de la transition et de la crise sanitaire que traverse le monde », a déclaré Boualem Chébihi.
Pour le diplomate algérien les priorités du moment sont entre autres les réformes institutionnelles, le parachèvement et la clôture de la Phase 2 du DDR, le rétablissement des services sociaux de bases et le lancement des projets pilotes dans les régions du Nord. Selon le président du comité de suivi de l’accord, il a été également question des travaux sur le projet de loi relative à la valorisation du rôle des cadis et les préparatifs à la tenue des deuxième et troisième audiences publiques de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Pour Moctar Ouane, la durée relativement courte de la Transition exige de faire des choix et de définir des priorités claires dont la mise en œuvre donnera un nouvel élan à l’APR. « Pour cela, il faudrait l’engagement sans faille de toutes les composantes de la nation malienne », a-t-il indiqué. Parmi les priorités énumérées par le chef du gouvernement, figure en premier lieu, la redynamisation du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Le deuxième point porte sur l’accélération des réformes politiques et institutionnelles. Le troisième porte sur la situation des écoles et le quatrième sur les actions de développement.
80% de la mise en œuvre de l’Accord seraient un acquis si tout est mis en œuvre pour que la période transitoire réponde aux attentes de la période intérimaire, estime Mossa Ag Attaher, ministre de la jeunesse et des sports et membre de la CMA. Selon lui, il est nécessaire de mettre à contribution la participation des mouvements signataires de l’accord au sein du gouvernement pour booster la mise en œuvre de l’accord.
Source : STUDIO TAMANI