Au Mali, la grève des transporteurs routiers continue. Ils dénoncent le manque de sécurité sur les routes du nord du pays, notamment sur l’axe Gao-Menaka.
La grève des transporteurs routiers dans le nord du Mali entre dans sa deuxième semaine ce lundi, et sur les marchés, certains produits ont disparu des étals.
Les prix des produits de première nécessité ont augmenté, passant du simple au double pour certains. Du côté des légumes, le chou que l’on pouvait acheter 500 francs CFA (76 centimes d’euros) coûte désormais 1 000 francs CFA (1,52 euro). L’huile, le riz, le lait sont devenus rares. Quant au mil, on s’attend à une pénurie, car les stocks sont insuffisants. Sans ravitaillement, les céréales ne seront plus disponibles la semaine prochaine, affirment des commerçants de Gao et de Menaka.
Les transporteurs ne veulent pour l’instant pas lever le mot d’ordre de grève, tant qu’aucune réponse à leur revendication n’aura été trouvée. Ils dénoncent l’insécurité grandissante sur l’axe Gao-Menaka en passant par la localité d’Ansongo. Les braquages et toutes sortes de racket sont courants sur ces routes fréquentées par les bandits armés.
Des médiations locales ont eu lieu cette semaine, notamment à Ansongo, mais elles n’ont pas persuadé les transporteurs de reprendre la route. A noter que le transport de personnes est aussi interrompu, les bus ont rejoint le mouvement de grève.
Source : RFI