Après avoir claqué la porte à la Majorité présidentielle, le secrétaire politique de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), Cheick Oumar Diallo a organisé le samedi 3 septembre sa rentrée politique au siège national du parti. Cette rentrée politique était placée sous le thème du « retour aux fondamentaux de notre engagement politique ». Première du genre, cette rentrée politique a réuni les membres du comité exécutif, les députés du parti, les présidents des coordinations régionales, les bureaux des jeunes et des femmes. Etaient également présents les associations de jeunes et les proches de monsieur Diallo.
Le président du parti, l’honorable Amadou Thiam a dans son discours d’ouverture expliqué que l’objectif de la présente cérémonie était de valoriser les cadres du parti. Selon l’honorable Thiam, Cheick Oumar Diallo (COD) est un homme très engagé qui a su faire preuve de beaucoup de sacrifices pour soutenir l’action du parti ». L’ADP-Maliba est un parti composé par des hommes et des femmes de toutes les sensibilités et il est important de leur mettre en avant ajoute l’honorable Thiam. Il est par ailleurs revenu sur le projet de loi électorale en gestation à l’Assemblée nationale. Le président de l’ADP-Maliba a une fois de plus exprimé sa désapprobation de la nouvelle loi électorale, porteuse selon lui les germes de l’exclusion. C’est pourquoi, il a invité le parlement à ne pas voter la loi dans son état actuel.
Tour à tour le représentant de la section IV où habite COD, le président du mouvement des jeunes et la présente du mouvement des femmes se sont relayés au pupitre pour nous seulement évoquer le parcours et l’engagement du secrétaire politique mais aussi lui féliciter de la réussite de sa rentrée politique.
Prenant la parole, monsieur Cheick Oumar Diallo secrétaire politique du parti, avec de plein de verve et de pugnacité a sévèrement critiqué la gouvernance de notre pays sous le règne d’IBK. « En trois ans de gouvernance, il ne reste plus que du désespoir et il est grand temps pour la Majorité de se remettre en question» a-t-il martelé. Monsieur Diallo n’a pas manqué également de saluer les militants pour le choix du retrait de la Majorité présidentielle. En faisant ce choix, les militants ont indiqué leur volonté d’un changement de gouvernance actuelle de notre pays, a expliqué monsieur Diallo. « Nous sommes en phase avec les Maliens dans notre choix, car il est temps que les choses changent » a-t-il déclaré. Evoquant l’avenir, le secrétaire politique a affirmé que le parti est sur la bonne voie et invite les cadres du part à rester à la hauteur du défi. Selon lui, le défi reste de taille, car un désespoir ambiant s’installe dans la société malienne en l’absence de perspectives pour les populations. A l’en croire, la Majorité présidentielle et la gouvernance actuelle de notre pays sont très loin des espérances d’hier. Elles sont tous simplement décevantes. Car indiquera-t-il, c’est une gouvernance sourde et muette dans un pays plongé dans une crise profonde. Désappointé de la gouvernance d’IBK, M. Diallo ajoute : « nos compatriotes, sont même envahis d’un sentiment d’avoir été abandonnés, laissés pour compte et trahis ». Selon monsieur Diallo, le « Mali d’abord » s’est transformé en « ma famille d’abord ». Il a par ailleurs invité les jeunes à prendre leur destin en main. Avant de conclure son discours, monsieur Diallo a remercié les membres du Comité éxécutif pour le travail abattu. A noter qu’à l’issue de la cérémonie 78 associations ont exprimé leur volonté d’adhésion au parti.
Abdrahamane Sissoko
Source : Le Pays