Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a affirmé, jeudi à des médias français, une intensification des opérations militaires au Mali, quelques semaines avant la réduction des effectifs dans ce pays.
Le ministre a confirmé une traque intensive de Mokhtar Belmokhtar, l’ancien cadre d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, notamment responsable de l’attaque du site gazier algérien d’In Amenas en janvier dernier. Près de la frontière algérienne, dans la région de Tombouctou et la zone de Taoudenni, des militaires maliens ont rapporté la mobilisation d’une vingtaine d’hélicoptères et des véhicules au sol. Un proche conseiller du ministre a fait part d’opérations de recueil de renseignements et d’identifications de cibles.
Les autorités françaises restent discrètes sur les résultats de ces récentes opérations, mais le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé dimanche, la mort de 19 djihadistes. Ce mouvement des troupes indique que l’engagement de la France en Centrafrique ne la détourne pas le moins du monde de son engagement au Mali.
De 2 800 hommes actuellement, l’effectif de l’opération Serval doit être ramené dans les premiers mois de 2014 à un millier d’hommes. Leur mission principale sera alors le contre-terrorisme, changeant fondamentalement de nature avec une part accrue accordée à la surveillance. Jean-Yves Le Drian a également annoncé la réception mercredi dernier par la Direction générale de l’armement de deux drones de surveillance américains Reaper, dont l’achat avait été décidé au Printemps, et qui doivent être directement acheminés au Sahel. Ils seront affectés à l’escadron Belfort de Cognac dont six pilotes ont été déclarés opérationnels sur ce modèle le mois dernier et entreront en fonction avant la fin de l’année. Dépourvus d’armes, ils seront exclusivement consacrés à la surveillance et la collecte d’informations.
