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Mali: intenses combats en cours dans le centre du pays entre l’armée et les djihadistes pour le contrôle d’une ville

L’armée malienne et des groupes armés locaux ont lancé une offensive pour tenter de reprendre le contrôle de la ville frontalière tenue par les djihadistes dans une région où des centaines de civils sont morts au cours des derniers mois, selon des sources sur place.

Des combats sont toujours en cours dans la ville stratégique d’Anderamboukane, près de la frontière avec le Niger, située dans la région de Ménaka, au centre du Mali, alors que l’armée du pays tente de reprendre le contrôle de la ville. Les forces maliennes se sont alliées aux forces rebelles Touaregspour combattre les djihadistes alliés au groupe État islamique, selon les sources.

« Une grande partie de la région de Ménaka est aujourd’hui sous le contrôle des djihadistes », a déclaré à l’AFP Abdoul Wahab ag Ahmed Mohamed, chef des autorités intérimaires de Ménaka.

« De mars à mai, plusieurs centaines de civils ont été tués et entre 20 000 et 30 000 personnes déplacées », a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, chef du Mouvement pour le salut d’Asawad (MSA), un groupe touareg qui combat les djihadistes. Le chiffre des personnes déplacées correspond aux estimations de l’ONU. Le chef de la mission de l’ONU MINUSMA au Mali, El Ghassim Wane, a qualifié la situation dans la région de Ménaka d’ »extrêmement dramatique » lors d’une visite le 31 mai.

Les djihadistes du nord du Mali ont lancé une révolte en 2012 qui s’est propagée trois ans plus tard au centre du pays – une poudrière ethnique où les militants ont enflammé des frictions communautaires de longue date. De là, l’insurrection s’est propagée au Niger et au Burkina Faso voisins. Dans tout le Sahel, des milliers de personnes ont perdu la vie et plus de deux millions ont fui leur foyer.

Les forces maliennes se sont retirées d’Anderamboukane fin 2019 dans le cadre d’un redéploiement face aux attaques djihadistes incessantes. Les forces pro-gouvernementales ont déclaré samedi avoir arraché le « contrôle total » de la ville et « mis en déroute » les djihadistes. Depuis lors, il y a eu des rapports contradictoires sur qui contrôle la ville. Mais les informations provenant de cette région éloignée et déchirée par le conflit sont fragmentaires, et la junte au pouvoir au Mali a été relativement discrète sur les opérations là-bas.

La tentative de reprise de la ville coïncide avec un retrait militaire du Mali par la France – l’allié traditionnel du pays – et ses partenaires européens. Les relations entre le Mali et son ancienne puissance coloniale se sont détériorées après que Bamako a tissé des liens plus étroits avec le Kremlin, amenant des agents militaires russes qui, selon Paris, sont des mercenaires.

 

Source: actucameroun

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