Le président malien a déploré dans un entretien au Monde que la communauté internationale “oblige” Bamako “à négocier avec un groupe armé”, en référence à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont le fief, Kidal, échappe toujours au contrôle de l’Etat malien.
Le président malien doit rencontrer le président français le 5 décembre, à la veille de l’ouverture du Sommet français sur l’Afrique.
“Le Mali ne sera jamais un pays sous tutelle et je ne serai jamais un président fantoche. Ces troupes ont vocation à aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté” a-t-il déclaré aux journalistes du quotidien français, “Nous assistons, hélas, à une situation où la présence de ces troupes a empêché le Mali de rétablir l’autorité de l’Etat à Kidal, alors qu’il l’a fait à Gao et à Tombouctou.”
Le 28 novembre, plusieurs centaines de manifestants ont été violemment dispersés par l’armée malienne alors qu’ils protestaient à l’aéroport de Kidal, des affrontements qui ont fait un mort.
Le lendemain de cette manifestation, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, a annoncé la « reprise de a guerre » contre l’armée malienne.