Depuis le 27 janvier, les enseignants-chercheurs maliens sont en grève pour exiger le versement de la prime de recherche, instaurée en 2017 mais non versée. La grève perturbe les universités et affecte le calendrier académique, tandis que les syndicats appellent à une résolution rapide du conflit.

Les universités maliennes sont actuellement paralysées par une grève des enseignants-chercheurs, initiée le 27 janvier et prévue pour se poursuivre jusqu’au 8 février. Cette mobilisation est à l’initiative de la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (CSEC), regroupant le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et le Syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SECMA).

Au cœur des revendications se trouve le versement de la prime de recherche, instaurée par le décret n°2017-0850/P-RM en 2017, mais dont les paiements n’ont pas été effectués depuis lors. Les enseignants-chercheurs réclament le versement de cette prime avec effet rétroactif, soulignant son importance pour soutenir leurs activités de recherche.

Selon des sources syndicales, la grève est largement suivie dans les principales universités du pays, notamment à Bamako et à Ségou. Les cours sont suspendus et les campus universitaires fonctionnent au ralenti. Les syndicats n’ont pas communiqué de chiffres précis sur le taux de participation, mais estiment que la mobilisation est significative.

Des discussions ont eu lieu entre les représentants syndicaux et les ministres de l’Enseignement supérieur et du Travail avant le début de la grève. Cependant, ces rencontres n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente. Les syndicats dénoncent une « mauvaise volonté » de la part du gouvernement de transition et regrettent l’absence de propositions concrètes pour résoudre la situation.

Les syndicats rapportent avoir subi des pressions de la part des autorités, les contraignant à annuler une conférence de presse prévue avant le début de la grève. Malgré ces obstacles, la détermination des enseignants-chercheurs reste intacte et ils appellent leurs membres à observer la grève de manière sereine et vigilante.

Cette grève intervient dans un contexte où le système éducatif malien est déjà confronté à de nombreux défis. Les étudiants se retrouvent privés de cours, ce qui pourrait perturber le calendrier académique. Les enseignants-chercheurs insistent sur le fait que la prime de recherche est essentielle non seulement pour améliorer leurs conditions de vie, mais aussi pour garantir la qualité et la continuité des travaux de recherche au Mali.

La Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Mali exprime son inquiétude face à cette situation et appelle les deux parties à trouver un compromis rapidement. L’avenir des étudiants et la réputation du système universitaire malien dépendent de la résolution de ce conflit social.

MD/ac/Sf/APA

Source : APA