Le Contrôle Général des Services Publics (CGSP) multiplie ses actions dans le cadre de la lutte contre la corruption et cela à travers son Programme de Gouvernance Locale. Une semaine après la formation de cinq jours destinée aux agents de la Section des comptes de la Cour suprême du Mali sur le renforcement des capacités de gestion sur le fonctionnement et les procédures devant la Chambre de discipline financière et budgétaire, le CGSP a entamé une nouvelle formation avec la même structure, cette fois-ci dans le cadre de l’évaluation des rapports annuels de performance du Programme de Gouvernance Locale. C’est une formation de cinq jours qui a démarré à la Cour suprême du Mali le 1er Juillet 2019. Et c’est Naciri Mohamed de la Section des comptes du Maroc qui s’en charge.
Depuis deux semaines, la Section des comptes de la Cour suprême est en formation grâce au Contrôle Général des Services Publics (CGSP), à travers le Programme Gouvernance Locale. Après une première formation sur les capacités de gestion sur le fonctionnement et les procédures devant la chambre de discipline financière et budgétaire, une deuxième se tient jusqu’au 05 juillet prochain, cette fois-ci, sur l’évaluation des rapports annuels de performance dudit programme.
Dans son intervention, le président de la Section des comptes de la Cour suprême, Mama Sininta, a apprécié le programme à sa juste valeur. « J’apprécie l’initiative. Juste c’est la formation sur l’évaluation des rapports annuels de performance. Cette évaluation s’inscrit dans le cadre d’une attribution nouvelle de la Section des comptes et qui a été prévue seulement en 2016 à travers la loi 046 du 23 septembre 2016, portant loi organique relative à l’organisation des règles de fonctionnement de la Cour suprême. Dans l’article 116 de la loi, il est également prévu que la Section émet un avis sur les rapports annuels de performance. Et ces rapports sont établis à la suite de gestion de budget ou de crédit alloué d’une institution. Cette formation va permettre de renforcer la capacité des agents dans ce travail. Donc, on ne peut que la suivre avec attention afin d’en tirer profit », a-t-il ajouté.
Pour Mme Diarra Zeynabou N’Diaye, Coordinatrice du Programme de Gouvernance Locale, chef de la Composante 3, cette formation entre dans le cadre de l’appui aux structures de contrôle. « Nous intervenons dans cette formation comme l’organe financier ou bailleur de fonds à travers le Programme de Gouvernance Locale, financé par l’USAID. Comme je l’ai dit, l’USAID a, dans ses prérogatives, l’appui aux structures de contrôle pour la promotion de la bonne gouvernance; la lutte contre la corruption ; la redevabilité ; la transparence et la participation citoyenne. Donc au regard de tous ces objectifs, nous avons en place un cadre de concertation il y a un an sur la demande de l’État malien entre le Bureau du Vérificateur Général, la Section des comptes de la Cour suprême, le Contrôle Général des Services Publics et les inspections ministérielles. Voilà pourquoi nous sommes avec la Section des comptes de la Cour suprême depuis deux semaines », a-t-elle expliqué.
Financé par l’USAID, le Programme de Gouvernance Locale a démarré depuis février 2016 et œuvre dans le domaine de la décentralisation financière. Il a trois composantes majeures. La première composante s’occupe de l’amélioration des finances publiques au niveau national et au niveau décentralisé; la 2ème concerne l’amélioration de la communication et de la Coordination entre l’État et les structures décentralisées d’une part et entre l’État et les Organisations de la Société Civile, d’autre part. Et enfin, la troisième Composante concerne le renforcement des capacités des structures de contrôle au Mali.
Amadou Basso
Source: Ziré-Hebdo