C’est désormais confirmé : des combattants touaregs participent aux cotés de Boko Haram à la déstabilisation des pays africains.
La confirmation vient du gouvernement camerounais qui a affirmé, lundi soir, avoir tué « plus d’une centaine » de combattants de la secte nigériane lors d’une tentative d’incursion des insurgés en territoire camerounais. Parmi les morts « se trouvent deux personnes d’origine touareg qui ont été clairement identifiées » précise le communiqué du gouvernement camerounais.
Au Mali, les regards sont tournés vers les rebelles touaregs dont les liens étroits avec les groupes terroristes ne sont plus un secret. Les indépendantistes ont eu l’occasion de le prouver à la face du monde avec leur alliance machiavélique avec les djihadistes pour semer le chaos au Mali en 2012.
On leur connaissait des rapports fraternels avec des nébuleuses terroristes comme Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), le Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique et de l’Ouest (MUJAO) ou encore avec Ançar Dine, le seul groupe armé touareg explicitement déclaré islamiste, et dont certains membres se sont discrètement fondus au sein des différents groupes armés rebelles participant, à Alger, aux pourparlers de paix avec le gouvernement malien.
Lors de leur occupation des régions septentrionales du Mali, des informations faisaient état de la présence de combattants de Boko Haram dans les rangs des occupants de l’époque. Comme le confirme ce témoignage d’un habitant du nord rapporté par le journal l’Indicateur du Renouveau en mai dernier : « Lors de l’occupation par les djihadistes, des éléments de Boko Haram ont servi dans notre village. »
Cette aide de la secte n’est vraisemblablement pas restée sans retour. Une aide de ses alliés est une aubaine en ce moment où elle nourrit des velléités expansionnistes. Il est désormais établi qu’elle a recruté des combattants touaregs pour renflouer ses effectifs. Ce qui prouve qu’elle a passé une bonne affaire avec les groupes armés occupants du nord du Mali en 2012.
Il s’agit maintenant de savoir si ces recrus sont issus de cette seule époque ou si la coopération perdure de nos jours. Une telle hypothèse n’est pas à exclure quand on sait qu’une partie non négligeable du nord reste encore contrôlée par des mouvements armés aux pratiques multiples.