Lors d’une de ses sorties médiatiques, le président du cadre d’échanges pour la réussite de la Transition et non moins président de la Codem, Housseini Amion Guindo, avait laissé entendre : « Les autorités de la Transition ne savent pas ce qu’ils veulent…Le pouvoir qui a été pris dans la rue, est malheureusement en train d’être gérer dans la rue… ».
Le pouvoir demeure toujours dans la rue, parce que malgré le coup d’Etat, les militaires non plus, n’ont pas attendu longtemps pour financer la rue. Les campagnes politiques avaient débuté dès après le coup d’Etat. Et il se trouve que toutes les formations politiques autour des militaires ont été repêchées dans la rue. Tous les privilèges et les médailles du mérite national distribuées entre les militaires et ceux qui ont enflammé l’Assemblée nationale et ont fait des victimes aux noms de qui des gens ont été félicités et remerciés pour service rendu à la nation.
Un pouvoir entre les mains du chef de la junte et qui a créé un Conseil national de la Transition (CNT), office d’organe législatif, sur mesure avec des choix ciblés pour des questions d’ordre public. Aucune localité du Mali n’est représentée dans cet organe, parce qu’aucun membre ne peut se réclamer représenté telle ou telle. Les mouvements d’agitation des masses, ont été accueillis au sein du même CNT, et en fonction de l’agitation du moment basée sur des conflits diplomatiques, ils reprennent la rue, parce que c’est seulement la rue qui est connue, fait peur, et permet de gagner un poste dans un jeu de passe-passe, malgré l’état de désolation dans lequel se trouve le Mali.
Donc, la transition n’a jamais quitté la rue, parce que la rue peut servir pour tout motif. Raison pour laquelle, elle sacrifie l’essentiel pour honorer les apparences. A quoi aura servi alors le renversement du régime démocratique d’Ibrahim Boubacar Keïta(IBK) par un putsch ?
La Rédaction
Source: Le Démocrate- Mali