Quatre ex-otages, dont Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition malienne, ont été libérés après quatre jours d’incertitudes et de spéculations. « Jeune Afrique » vous dévoile en exclusivité les coulisses des négociations.
Rivalités entre émissaires, immixtion de la France, changement de pouvoir à Bamako… La libération de Soumaïla Cissé, de la Française Sophie Pétronin et des deux italiens Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccali par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) d’Iyad Ag Ghali, le 8 octobre, a mis du temps à se concrétiser.
Après l’enlèvement de Soumaïla Cissé, le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), le 25 mars dernier, alors qu’il battait campagne pour les législatives dans sa région de Niafunké, Boubou Cissé, alors Premier ministre, est approché par Moustapha Limam Chafi. Le Mauritanien, ancien conseiller spécial de Blaise Compaoré, est réputé pour ses réseaux au sein des groupes jihadistes dans le nord du Mali et a déjà été impliqué dans plusieurs libérations d’otages occidentaux au Sahel.
Premiers contacts
Au Premier ministre malien, Chafi glisse un nom : celui de Chérif Ould Attaher, un Arabe du Tilemsi et ex-membre du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui a, lui aussi, déjà pris part à plusieurs négociations pour faire libérer des otages ces dernières années.