Au Mali, le suspens se prolonge. Les opérations de centralisation des résultats du premier tour de la présidentielle ne sont pas terminées, trois jours après le vote. Une attente qui fait naître l’impatience. Certains candidats d’opposition en profitent pour occuper le terrain médiatique et 18 d’entre eux ont tenu une conférence de presse ce mercredi matin à Bamako.
Il avait parmi eux des poids lourds de l’opposition comme Soumaïla Cissé. Ils étaient présents pour dénoncer une fois de plus les irrégularités du scrutin et surtout pour annoncer qu’ils rejetaient d’ores et déjà les résultats du premier tour.
Mais cette annonce, il faut la prendre avec des pincettes. D’abord, parce que cette opposition a été bien incapable d’expliquer concrètement la forme que prendrait cette contestation. D’un point de vue légal, le seul recours possible se fait auprès de la Cour constitutionnelle. Ce matin, dans leur communiqué, ces 18 partis ont été bien clairs sur le fait qu’ils remettent complètement en cause l’intégrité de cette Cour. Néanmoins, personne n’a appelé non plus les Maliens à descendre la rue.
Ensuite, même si ces 18 candidats ont signé le même communiqué, vraisemblablement, ils ne l’interprètent pas tous de la même manière. A l’issue de la conférence, tout de suite des équipes de campagne sont venues expliquer aux journalistes présents que leur candidat ne rejetait pas en bloc les résultats, mais uniquement certains résultats. D’où leur requête d’ailleurs que le décompte des voix ne se fasse pas sur la base de la centralisation qui est en cours, mais plutôt bureau de vote par bureau de vote.