Un convoi des forces armées maliennes transportant des matériels électoraux a été attaqué ce mardi 31 juillet 2018 par des hommes armés dans le centre du pays. Au moins quatre militaires maliens ont été tués. Cette attaque est intervenue malgré les dispositifs sécuritaires mis en place par les autorités, pour l’acheminement des résultats.
C’est sur l’axe Nampala-Dogofri, région de Ségou, que l’attaque s’est produite. Les assaillants ont tendu une embuscade contre les forces armées maliennes, qui transportaient des urnes et d’autres matériels électoraux. Selon des sources militaires, cette attaque a été suivie d’échanges de tirs.
Le bilan provisoire serait de quatre militaires tués et huit présumés djihadistes neutralisés. Selon des sources locales, ce bilan pourrait s’alourdir puisque, « deux véhicules des famas avec ses occupants sont portés disparus ».
Des incidents se sont cumulés dans cette partie du centre du pays en cette période électorale. Tout comme le nord du pays, le scrutin du 29 juillet 2018 a été perturbé dans la région de Ségou. C’est la première attaque des présumés jihadistes contre un convoi contenant des matériels et documents électoraux, depuis le premier tour de l’élection présidentielle.
Le ministère de l’administration territoriale a indiqué que le vote n’avait pas pu se tenir dans plus de 700 bureaux de vote sur plus de 23.000.
Pour le président de la commission électorale nationale indépendante CENI, cette attaque n’aura pas d’impact sur les résultats de l’élection présidentielle. Selon lui, des précautions ont été prises par le sous-préfet de la localité pour l’acheminement des urnes. Toutefois, il appelle les services de sécurité à la vigilance jusqu’à la fin du processus électoral
Amadou Ba Président de la commission électorale nationale indépendante
Studio tamani