Mali: Collapse of politics
Les élections du 11 août 2013 enregistraient 46 % de taux de participation pour le second tour des présidentielles au Mali.
Le 24 novembre 2013, le taux de participation pour le premier tour des élections législatives chute librement à 38% au Mali.
Soit une baisse de 8% de la participation en moins de trois mois.
Sur 6 829 696 électeurs maliens, cela représente la défection de 546 376 électeurs entre le second tour des présidentielles 2013 et le premier tour des législatives 2013 au Mali
Cette défection représente plus de la moitié des 1 049 151 électeurs de bamako.
En clair, c’est comme ci c’est la moitié des électeurs de la capitale malienne qui a décidé de bouder les élections des députés le 24 novembre 2013.
Cette défection risque d’être plus importante quand on fait la même analyse avec le taux de participation du second tour des législatives du 15 décembre 2013.
Dans l’attente les chiffres officielles de la cour constitutionnelle du Mali pour les élections du 15 décembre 2013, c’est d’ores et déjà un effondrement politique ou le “Collapse of politics” qui est un cinglant désaveu envers la politique et envers les politiciens au Mali.
Cet désaveu trouve son origine dans l’incapacité de la politique à régler les affaires publiques de la société au Mali (emploi, sécurité, santé, éducation, transport, pouvoir d’achat, électricité, cadre de vie, bien être général, etc).
La politique et les politiciens ne se limitent pas seulement à leur échec face aux affaires publiques qui tiennent à cœur les maliens, ils ont montré, en plus de leur défaillance, leur mauvaise image en matière de gestion publique, de la morale, de la probité et de l’éthique.
Le mensonge, l’absence de parole et le vol éhonté des biens publics, ont pignon sur rue dans le milieu politique et les politiciens maliens nagent là dans comme des canards se barbotent dans l’eau parfumée.
Pire l’impunité qui les suit à chaque fois qu’ils abusent du peuple et des biens publics par une inquiétante défaillance de la justice malienne, a totalement eu raison de l’engagement civique des maliens pour la matière politique.
Aucun candidat à la députation de 2013 n’a pu convaincre les maliens que ce serait différent avec lui et ses équipes.
Espérons que les nouveaux députés élus auront à cœur l’image du politicien et de la politique au Mali pour enfin s’intéresser au règlement effectif des affaires publiques, en d’autres termes, donner un sens à la politique en lui drapant de sa propre définition.
En tout cas on doit afficher à l’entrée de l’hémicycle, aux vues de ces nouveaux élus, le taux de participation qui les ont portés à Bagadadji pour les faire prendre conscience de la nécessité de changer leur façon de faire la politique au Mali.