Au Mali, la première équipe gouvernementale du second mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta aura, entre autres, pour défi la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger. Un point important notamment pour les groupes armés.
Depuis sa signature en 2015, l’Accord d’Alger censé ramener la paix au Mali peine à s’appliquer. Les attaques se multiplient dans le nord comme le centre du pays. Avec le nouveau gouvernement, les groupes armés signataires espèrent des avancées, notamment grâce à la nomination de Lassine Bouaré au poste stratégique de ministre de la Cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale. Selon Ilad Ag Mohamed porte parole de la CMA, la Coordination des Mouvements de l’Azawad “on lui avait confié un organe chargé de la mise en œuvre de l’accord. En peu de temps, il a su faire avancer les choses. Il a été débarqué. Tout le monde espère qu’avec Lassine Bouaré, on pourra se retrouver et donner un élan nouveau à la mise en oeuvre de l’accord.”
La mise en œuvre de l’accord de paix, un point sur lequel revient également Me Harouna Touré, de la Plateforme des mouvements républicains, qui regroupe les groupes armés du Gatia (Groupes armés touaregs Imghads et alliés), le MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) et de la CMFPR (Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistances).
“Ce que nous craignons, c’est qu’il ne soit bloqué dans sa volonté d’aller au bout de sa mission. Ou que les moyens ne soient pas mis à sa disposition” explique t’il.
La nouvelle équipe gouvernementale de Soumeylou Boubèye Maïga passe de 36 à 32 membres, dont onze femmes. Ce cabinet devra également se charger de l’organisation des élections législatives prévues les 28 octobre et 18 novembre prochains.
Source: dw.com