Appuyées par les soldats de Barkhane, les forces armées maliennes (Fama) ont mené une opération conjointe baptisée Burgrave pour la partie française, et Igdaad pour la partie malienne, au centre du Mali dans la région de Hombori, a-t-on appris.
L’opération venait en appui aux Fama lors de la sécurisation de la route nationale 16 entre Gao et Douentza, axe d’attaques aux engins explosifs improvisés (EEI). Il s’agissait de permettre aux Fama de reprendre contact avec les autorités et la population locale et de réduire la liberté d’action des groupes armés dans une zone sensible du Mali. Cette opération était commandée depuis Gao et conduite au sol par le poste de commandement tactique de GTD-A.
Cinq cents soldats maliens et français, une centaine de véhicules et une dizaine d’hélicoptères on été impliqués. La manœuvre a bénéficié de l’appui des moyens aériens de la force Barkhane – renseignement notamment avec les drones Reaper, appui-feu avec les M2000 et transport tactique.
Cette opération à dominante héliportée a permis de mieux caractériser une zone d’action grande étendue, les hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT). L’opération a été rendue possible par une planification conjointe pendant les 4 semaines précédentes entre les centres opérations du secteur 1 Fama et du GTD-A, par la mise en place de détachements de liaison respectifs pendant la manoeuvre, et la mise en œuvre de mesures de coordination efficaces sur le terrain.
« Innovante par sa dominante héliportée avec des Fama, le succès de l’opération souligne la progression des unités militaires maliennes et offre des signes encourageants pour envisager de nouvelles opérations coordonnées », souligne le communiqué.
Lancée le 1er août 2014, et conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS -Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso). Elle regroupe environ 4 000 militaires, dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et à favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises.
Noël Ndong