Les communautés Touarègues Dawsahak et Ibogholitane se tirent là-dessus depuis le 17 février dernier à Inékar.
A l’origine de cet affrontement, l’assassinat, un jour plus tôt, d’Alghabass Ag Isghayar, un chef de faction issu du groupe Dawsahak qui a mis le feu aux poudres. A ce jour, on dénombre 11 morts et plusieurs blessés, nous apprend l’AFP.
Dawsahak et Ibogholitane sont au centre d’une vendetta.
Dawsahak et Ibogholitane ne sont véritablement pas en odeur de sainteté en ce moment. De violents combats opposent ces deux communautés touarègues d’Inékar depuis le mercredi dernier. Le bilan est lourd, ainsi que le confirme un conseiller municipal sous couvert de l’anonymat : «Nous avons un bilan d’au moins dix morts. Les affrontements ont commencé la semaine dernière. »
Un jeune homme a succombé à ses blessures hier, portant le nombre de morts à 11. Des faits, il ressort qu’Alghabass Ag Isghayar, un chef de faction Dawsahak a trouvé la mort le mardi 16 février. En représailles, sa communauté d’origine s’en est prise aux Ibogholitanes, présumés responsables de ce forfait.
Vu l’ampleur et la tournure que prennent les évènements, les autorités municipales tentent des missions de bons offices afin de ramener le calme dans leur commune. C’est pourquoi le Maire de Ménaka, Mohamed Ag Bayes est monté au créneau pour rappeler les protagonistes à l’ordre : « J’ai appelé des leaders communautaires de Ménaka et des environs pour que le calme revienne. Une commission de bon offices a été installée et des efforts sont en cours pour maintenir la paix. »
Notons qu’Inékar est une localité située à environ 50 km de Ménaka auNord-Mali. Tombée sous la coupe des jihadistes et autres mouvements sécessionnistes, cette région est constamment le théâtre de violences et d’actes terroristes.
