Sept personnes sont décédées à Kéra, dans la région de Mopti, d’une fièvre hémorragique appelée «Crimée-Congo», une maladie virale transmise par des tiques infectées, mais aussi par contact avec le sang
Sept personnes sont mortes dans une épidémie de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, également connue sous le nom de fièvre du Congo, dans un village du centre du Mali, a déclaré un responsable.
Yacouba Maiga, porte-parole de la région centrale de Mopti, a déclaré qu’un berger « avait contracté la maladie d’un bœuf » dans le village de Samoa fin janvier.
Il a été soigné mais la maladie a refait surface le 1er février, infectant 14 personnes et tuant cinq personnes, a déclaré le responsable.
Deux autres patients sont décédés alors qu’ils étaient transportés dans la ville de Sévaré, au centre du Mali.
« C’est différent du coronavirus », a déclaré Maiga, faisant référence au virus mortel qui balaie actuellement la Chine.
La fièvre du Congo est une maladie virale transmise par les tiques (Acarien hématophage qui se fixe par la tête dans la peau des animaux (chien, chat) et parfois de l’homme et qui peut transmettre des maladies) qui provoque de graves hémorragies, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Les gens sont souvent infectés après avoir été en contact avec le sang d’animaux infectés, souvent après avoir abattu du bétail.
Cependant, les êtres humains en contact très étroit peuvent également transmettre la maladie.
« C’est une pathologie rare au Mali. Il y a eu des cas il y a une dizaine d’années », a expliqué le ministre de la Santé, Michel Sidibé.
Les responsables de la santé se préparaient à une « mission d’enquête dans la région avec le soutien des forces de sécurité », selon un rapport du ministère de la Santé . Cependant, un responsable à Mopti a déclaré que l’équipe d’enquête n’était pas encore partie mercredi.
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC)
Selon l’OMS, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie courante provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridés, transmis par les tiques. Il provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40%.Elle est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, dans les pays en deçà du 50ème degré de latitude nord, limite géographique de la principale espèce vectorielle, une tique. Le virus se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage. La transmission interhumaine peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés.
Il n’existe pas de vaccin, ni pour l’homme, ni pour l’animal.
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