Entre juin et août derniers, 69 attaques asymétriques ont fait au moins 45 morts et 125 blessés au Mali, selon le nouveau rapport du secrétaire général des Nations Unies rendu public jeudi par la MINUSMA.
Ce document sera discuté au Conseil de sécurité de l’ONU le 29 octobre prochain.
Selon le rapport, 42 des 69 attaques asymétriques contre les forces nationales et internationales ont été perpétrées dans le nord du pays. Les forces internationales ont été la cible de huit attaques faisant un mort et cinq blessés.
La MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) a essuyé 31 attaques, dont 15 dans la région de Kidal (Nord), qui ont fait quatre morts et une cinquantaine de blessés parmi le personnel de maintien de la paix. Le nombre d’attaques contre la mission onusienne a donc augmenté par rapport à la période précédente pendant laquelle on en avait enregistré que 14.
Quant aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDS), elles ont été la cible de 31 attaques, dont 17 dans la région de Mopti (centre), qui ont provoqué la mort de 40 personnes et blessé 72 soldats, gendarmes et policiers.
Dans une déclaration du 25 juillet dernier, a rappelé le rapport, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué huit attaques commises dans le nord du Mali suite à l’intensification des appels à l’action lancés par les groupes extrémistes. Le 20 juin dernier, le nouveau chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Yazid Mubarak, avait fait une déclaration incitant à accroître la pression et à multiplier les attaques contre les forces maliennes et étrangères.
Dans sa résolution 2584 (2021), le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé jusqu’au 30 juin 2022 le mandat de la MINUSMA et a prié le secrétaire général de lui faire un rapport tous les trois mois sur la suite donnée à la résolution.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise multiforme aux niveaux sécuritaire, politique et économique. Les insurrections indépendantistes, les incursions djihadistes et les violences intercommunautaires ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré la présence des forces onusiennes (MINUSMA), françaises (Barkhane) et européennes (Takuba).