Parmi ces organisations, on peut citer Amnistie Internationale Mali et l’association malienne des droits de l’Homme (AMDH).
Dans le cadre du processus de réconciliation en cours dans le pays après la grave crise qu’a connue le Mali en 2012 et dont les séquelles sont encore visibles, le projet de loi d’entente nationale vise à “amnistier et gracier’’ des auteurs d’abus, de crimes et délits des éléments des groupes armés signataires de l’accord de 2015 ‘’au nom de la réconciliation.’’
Il n’en fallait pas plus pour provoquer une levée de bouclier au sein des défenseurs des droits humains. Ce projet de loi ‘’est une menace pour la paix, la réconciliation et les droits des victimes au Mali,’’ ont écrit dans leur déclaration commune ces organisations de défense des droits humains lue au cours d’une conférence de presse.
Pour elles, ‘’la loi prévoit que des crimes ou délits liés à la crise et qui ont gravement porté atteinte à l’unité nationale, à l’intégration territoriale et la cohésion sociale peuvent être amnistiés”. “Cette formulation, vague et imprécise, laisse la place à plusieurs interprétations divergentes’’, ont-elles dénoncé, avant d’appeler au ‘’retrait pur et simple du projet de loi en l’état.’’
‘’Ce projet est une culture à l’impunité,’’ a déclaré maître Moctar Mariko, le président de l’association malienne des droits de l’Homme. Il a annoncé des manifestations devant l’Assemblée nationale et ailleurs dans les semaines voire les jours à venir pour dire non au projet de loi, estimant qu’il faut ‘’aller jus qu’au bout dans ce combat.’’
AD/te/APA