– Le Centre de santé communautaire saccagé et brûlé, selon le gouverneur de la région de Bandiagara
Vingt-trois personnes ont trouvé la mort dans des attaque armées qui ont visé, le 1er juillet courant, les villages de Djiguibombo et Sokorokanda, région de Bandiagara dans le centre du Mali, a annoncé le gouverneur de la région, Sidi Mohamed El Bachir dans un communiqué publié jeudi.
« Le lundi 1er juillet 2024 aux environs de 16 heures, les villages de Djiguibombo, dans la commune rurale de Doucombo, et Sokorokanda, dans la commune rurale de Diallassagou, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des groupes armés terroristes », précise le gouverneur de la région de Bandiagara dans un communiqué consulté par Anadolu.
Le bilan fait état de vingt-un (21) morts, une personne portée disparue à Djiguibombo et deux (2) morts dans le village de Sokorokanda indique la même source.
Sidi Mohamed El Bachir fait, en outre, état d’importants dégâts matériels, notamment le Centre de santé communautaire saccagé et brûlé.
Condamnant ces actes qu’il qualifie ”d’ignobles et lâches”, le gouverneur se félicite du déploiement diligent des forces de défense et de sécurité dans la zone pour sécuriser les populations et leur permettre de rester sur place.
Toutefois, il rassure les populations que des opérations sont en cours pour traquer et traduire les auteurs devant les juridictions compétentes.
De son côté Nouhoum Tapely président honoraire de la Cour suprême et président du Bureau National de Ginna Dogon, a indiqué que ”cette attaque survenue à proximité de Bandiagara est la dernière tragédie de la série noire que travers le pays Dogon depuis plusieurs années avec au quotidien des attaques dans les villages, de paysans aux champs, de tueries et d’enlèvements de personnes de bus de transports et de cheptels”.
Condamnant avec la dernière rigueur ”cette barbarie”, Ginna Dogon invite les autorités à reconsidérer le plan de gestion sécuritaire du centre et particulièrement du pays Dogon.
Le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, traduite notamment par des attaques terroristes et des conflits communautaires.
La présence de forces étrangères n’a pas aidé à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a amené les autorités militaires au pouvoir depuis 2021 à demander le départ des troupes françaises et onusiennes et de se retirer de la force régionale G5 Sahel.
Source: AA